Crédits photo : Yann Orhan
Absent des bacs depuis plusieurs mois, Julien Doré n'est pas pour autant resté inactif depuis la sortie, il y a deux ans, de son album "Bichon", entraîné par les singles "Kiss Me Forever" et "Laisse avril". En plus d'avoir assuré une tournée pleine d'émotions, l'artiste, révélé dans "Nouvelle Star" en 2007, s'est illustré au cinéma, notamment dans le film "Pop Redemption" de Martin Le Gall, dont l'action se déroule au Hellfest Festival de Clisson (Loire-Atlantique). On peut donc parler de véritable comeback musical avec le lancement cet été du single "Paris-Seychelles", qui annonçait un album intime, fait de voyage. Intitulé "Løve", un emprunt danois signifiant lion dans la langue de Molière et prononcé louve, ce troisième opus parle d'amour et puise sans l'ombre d'un doute en grande partie son inspiration dans la récente rupture qu'a vécu l'artiste.

Écoutez notre chronique audio de l'album "Løve" de Julien Doré :



« Quand je vois les titres écrits au dos de mon album, je me rends compte que j'ai confectionné un carnet de voyage. Ce sont des moments ou des endroits que j'ai insérés dans mes textes » a-t-il confié à Pure Charts lors de notre dernière rencontre, pour commenter les titres "Viborg", "London nous aime" ou bien encore "Hôtel Thérèse", qu'on espère exploité comme prochain single. La multiplicité des lieux décrits, faisant tous référence à des sensations, coïncide avec une variété de styles qui nous fait effectivement voyager. Dansant, la première partie de l'album "Løve" ne masque pas une certaine mélancolie que l'on retrouve dans les textes de la plupart des quatorze chansons, dont deux ont été enregistrées en duo avec les Brigitte ("Habemus Papaye") et Micky Green ("Chou Wasabi"). Ces collaborations apportent un certain souffle à l'interprétation nonchalante de Julien Doré, qui fait aussi son charme. Tout comme les chœurs bienvenus sur "Platini", un titre qu'on croirait tout droit sorti du répertoire de Philippe Katerine.

Avec "Løve", Julien Doré confirme sa place d'artiste à part avec un style propre. Décrit par lui-même comme une fin d'été, « l'époque où se terminent les amours » de vacances, ce nouvel album plus synthétique que les deux précédents, s'écoute en boucle et ne lasse pas, sans non plus détonner, et offrira sans nul doute de très bons moments de scène.