Crédits photo : ABACA
Départ tout en douceur avec "Baie des anges", en intérieur lounge, cosy, presque intimiste. Dans une lumière bleutée, fumée et un style épuré, Julien Doré, l’allure poétique et raffinée, nous emporte dans son univers étonnant, allié d’un humour décalé et d’une autodérision certaine.

La setlist est classieuse, alternant ballades folk, pop british, french touch, rock énergique et progressif. D’une voix grave, puissante, sensible et barrée, Julien Doré enchaîne les titres comme "Roubaix mon amour", "Laisse avril", "L’été summer", "Campari" ou encore "Winnipeg" dans une ambiance rouge vermeille, bleu électrique, parfois mauve doré. Le tout est mêlé de riffs de guitare, de basse métronomique et de claviers, au rythme endiablé de la batterie. Fidèle à son ukulélé, il nous offre une réorchestration de sa chanson "Les limites".

Le public assez hétérogène, visiblement conquis, a pu se déchainer en chorégraphie avec "Kiss Me Forever". Le partage de Julien Doré et de son univers singulier est de mise, il fait le tour de la salle à la rencontre du public lors de "First Lady". Il fait la surprise de chanter "Murder in a Range Rover", avec le groupe les Waterllillies, qui a assuré une première partie très pop-rock. Pour clore cette soirée, ses musiciens se sont retrouvés pour une dernière chanson, "I Need Someone Like You" en haut des balcons, chantant en chœur et en cœur avec Julien Doré resté seul sur scène avec sa guitare. Emotion manifestement sincère et désarmante. Un show bluffant que le public lyonnais n’est pas prêt d’oublier.