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Julien Doré fait rimer fêtes de fin d'année avec solidarité. Parue le 26 novembre, la réédition de son album "Aimée", qui s'enrichit de quatre morceaux inédits dont le duo "Larme fatale" avec Eddy de Pretto, a des visées caritatives. En effet, le chanteur récemment devenu papa pour la première fois a décidé de reverser sa part des bénéfices à l'association Les Blouses Roses, qui vient en aide aux enfants, adultes et handicapés hospitalisés et aux personnes âgées en EHPAD. « Je travaille depuis pas mal de mois sur quelque chose de très particulier qui dépasse la musique » confiait-il en interview pour Pure Charts peu avant d'annoncer cette grande nouvelle, qui donne le la d'un futur tourné vers l'engagement pour l'artiste, très impliqué l'an dernier dans la reconstruction des Alpes-Maritimes après le passage de la tempête Alex. La tombola solidaire qu'il avait organisé afin d'aider les sinistrés de cette catastrophe avait permis de récolter près d'un million d'euros.

"Je ne veux pas être un simple profiteur"

Hier soir sur le plateau de "C à vous", Julien Doré a longuement expliqué à Anne-Elisabeth Lemoine en quoi sa vision du métier avait changé. « Quand on fait partie des rares qui se réveillent le matin et qui font ce qu'ils aiment, qui en vivent bien... Moi je ne peux pas continuer à avancer dans ce chemin artistique là s'il n'y a pas plus que ça » a confié l'interprète de "Nous", qui se sent « extrêmement privilégié » dans son statut de chanteur populaire : « Plus l'époque montre ce qu'elle est, plus j'ai conscience que ma place est une place de privilégiée. J'ai conscience aussi que c'est fragile, que ça peut s'arrêter à tout moment, mais je ne veux pas regretter. Pendant les moments où ça aura été plein, intense, et que j'ai la possibilité de partager, de parler de choses parallèles qui me touchent, je ne veux pas regretter de ne pas l'avoir fait au nom de quelque chose qui ramène toujours à l'ego ».

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Julien Doré, qui a quitté Paris il y a plusieurs années pour mener une vie en communion avec la nature en plein coeur des Cévennes, estime que la célébrité peut apporter un surcroît de confiance coupant des réalités. « Quand on a son nom et son prénom en haut de l'affiche, son visage éclairé et filmé par des caméras, on peut avoir tendance, et c'est bien humain, à être content de ça, pour soi. Depuis quelque temps maintenant, je n'envisage la suite de ce parcours artistique qu'avec une façon d'avancer, avec mes chansons, en essayant de donner du sens et d'être utile » a souligné le futur coach de "The Voice Kids", qui atteste dans les colonnes de Sud-Ouest ne pas vouloir être « un simple profiteur ».

"Je me sens privilégié dans cette époque. Et depuis quelques temps, je n'envisage la suite de ce parcours artistique qu'avec une façon de donner du sens, d'être utile"@jdoreofficiel est dans #CàVous pic.twitter.com/wAOD0BwN5E

— C à vous (@cavousf5) December 14, 2021

Pour l'auteur de "Kiki", l'incertitude qui plane sur notre société depuis la menace du Covid-19 a mis en exergue l'importance de transmettre des messages à travers l'art. Il en profite, au passage, pour envoyer un tacle au gouvernement qui avait ordonné, l'an passé, la fermeture des rayons culturels. « Les artistes au sens large, les cinéastes, les poètes, les gens qui écrivent, ont été définis comme "non-essentiels" pendant cette période. Je pense qu'il y a quand même dans nos petits bouts d'art une part essentielle dans le coeur des gens. Si à ça, on rajoute une utilité un peu plus noble qui nous écarte de ce nombril ou du regard sur soi, on peut faire des choses encore plus jolies » est-il d'avis. Et le musicien de rappeler que le vivre-ensemble ne tient essentiellement qu'à une chose : « Ça demande simplement une envie ».