Crédits photo : Capture d'écran YouTube
Un visuel de 13 minutes. Voilà ni plus ni moins ce que vient d'offrir Julian Casablancas à ses fans, en guise d'illustration de son morceau-fleuve "Human Sadness". Il s'agit de la plus longue piste de l'album "Tyranny", enregistré avec le groupe The Voidz et publié en septembre 2014 pendant le repos que se sont accordés les Strokes suite à la parution de l'album "Comedown Machine" à l'hiver 2013.

Psychédélique et protéiforme, entrecoupée de cris et d'effets sonores, elle rappelle dans sa construction le "Siberian Breaks" de MGMT. Les changements de rythme, parfois brutaux, sont nombreux sur cette chanson aussi mélancolique que son titre, où la voix de Julian Casablancas se fait tour à tour enragée et plaintive.

L'Apocalypse selon Casablancas

Son clip, donc. Réalisé par Warren Fu & Nicholaus Goossen, il débute par une citation de Mevlana Jalal ad-Din Rumi, saint soufi et fondateur de l'ordre des derviches tourneurs, qui annonce sa tonalité tragique : « Au-delà du bien et du mal, Il existe un champ. C'est là que je te retrouverai ». A l'instar de "Human Sadness", la vidéo se construit en plusieurs actes, où la répétition de plans sur la luxure se conjuguent à l'irruption presque subliminale de tableaux apocalyptiques, mêlant chute de météorites et tempêtes de sable. Un moyen pour le leader des Strokes de condamner l'humanité pour ses pêchés ?

Alors que la chanson ralentit le tempo, ce sont les thèmes de la nature et de l'amour qui se succèdent à travers des instants volés en super 8. Hélas, la nature pleine de vices des hommes reprend le dessus : guerre, course aux billets verts, pauvreté, télévision, alcool, violence et atteinte aux libertés... Il est alors révélé que le groupe, aperçu depuis le début en train d'interpréter son morceau en parallèle, est alors enfermé dans un bunker, caché sous une Terre ravagée et apocalyptique.

Découvrez le clip "Human Sadness" de Julian Casablancas+The Voidz :