Paradoxale et authentique, la carrière de Joseph Leon débute à un âge où les gens choisissent logiquement une vie normale. Mais il faut dire que Joseph fait tout à l’envers. C’est même sa plus grande force. Heureusement la logique, lorsqu’on a passé l’adolescence, c’est un luxe qu’on hésite à s’offrir.

Après avoir découvert la guitare électrique à 13 ans, ce sont des mots – ceux de Bob Dylan - qui l’aideront à trouver sa voix. Fasciné par les “one-man-band” et fervent défenseur du "Harvest" de Neil Young, Joseph, en toute logique, s’oriente vers… une carrière dans le droit. Mais la musique prend le dessus, et son album folk (folk parce qu’il contient un message brut), il va l’enregistrer seul.

Supervisant le mix, Joseph trouve sur son chemin Benoit Rault, de Ben’s Symphonic Orchestra, qui arrange certaines chansons de l’album, puis Hugh Coltman, le frère de cœur dont il vient de réaliser la première partie, mercredi dernier, à l'Alhambra de Paris (après avoir déjà chanté “à l'américaine” de Vincent Delerm et Pauline Croze). Sans même avoir trouvé de label et avec un seul concert à son actif, Joseph prend goût à ce nouveau destin, collabore avec la marque de luxe Maje en tant que Directeur artistique d’une compilation jeune talent et finit lui-même par le devenir. Jusqu’à cet album, qui sortira enfin le 26 mars prochain. "Hard As Love" est la conclusion d’une première vie : celle d’avant les projecteurs. Cet album est une histoire décrivant la descente, le passage de la naïveté à la déception, la valse des trios impossibles ("One In, One Out") et les fantômes qu’on peine à tuer ("Oh Man"). Un message collectif qui, de par ses arrangements riches mais sobres, parle à chacun comme une évidence.

Découvrez le clip du single "One In, One Out" :


Par ailleurs, Joseph Leon sera en concert le 22 mars à l’International, et le 15 avril prochain, au Café de la Danse à l'occasion du festival The Hours, à Paris.