Crédits photo : Abaca
C'est une première. Johnny Hallyday s'apprête à se dévoiler comme jamais dans les pages de sa première autobiographie, baptisée "Dans mes yeux", à découvrir en librairie à partir du 7 février. Le rockeur a décidé de se raconter sous la plume d'Amanda Sthers, célèbre auteure de théâtre notamment et ancienne compagne de Patrick Bruel. Sans langue de bois et avec le recul nécessaire, l'artiste français le mieux payé de 2012 s'est confié sur ses ennuis de santé, mais aussi sur la mort qu'il a côtoyée, le souvenir de son père, et ses prétendus amis qui se sont rués à son chevet... sous le regard des caméras. L'Express vient d'en publier les premiers extraits.

C'était en décembre 2009, et la France s'en souvient comme si c'était hier. Opéré suite à des problèmes de dos à Paris, Johnny Hallyday retourne se reposer dans sa demeure de Los Angeles mais son état de santé est inquiétant, et l'artiste est hospitalisé puis plongé dans le coma. La France tremble de perdre sa figure musicale la plus emblématique, et le rockeur lève aujourd'hui le voile sur ce qu'il a ressenti à ce moment-là. Il se souvient avoir demandé à voir son père, qu'il avait enterré sans soutien de sa famille quinze ans plus tôt. « Quand j'ai failli mourir, je me suis senti seul aussi » déclare l'artiste en toute intimité, qui n'a pas apprécié le défilé de people devant la porte de sa chambre. « Ils sont tous là à dire qu'ils sont venus. Qu'est-ce qu'on en a à foutre de la file devant la salle d'attente ? La vérité, c'est que Laeticia était très seule ».

Re-découvrez le clip "L'attente" de Johnny Hallyday :



Un avis partagé par sa femme Laeticia Hallyday, qui explique au passage que son homme était dans un piteux état après avoir beaucoup fumé et bu « pour tenter de neutraliser sa douleur ». Suite à la reprise de l'information dans les journaux, la clinique dans laquelle était hospitalisé Johnny a été prise d'assaut par les journalistes et « les autres », qui n'ont cessé de tenter de la joindre par téléphone pour y déverser leurs larmes, leurs cris de douleur et des centaines de questions. « Ils n'ont pas compris que je me fichais de leurs états d'âme, je n'étais pas là pour rassurer les gens mais pour sauver mon mari » affirme celle qui a veillé sur le rockeur jour et nuit. Ses vrais amis, Johnny Hallyday les cite par leurs prénoms : Line (Renaud) et Charles (Aznavour). « C'est assez étrange que les deux êtres qui m'ont mis au monde dans ce métier aient été là. J'y vois un signe » confesse, serein, l'interprète de "L'attente" aujourd'hui remis sur pied et prêt à relever le défi de la scène en juin prochain, notamment à Paris-Bercy pour trois dates, pour fêter son 70ème anniversaire.