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En plein état de grâce avec l'obtention de son étoile sur le célèbre Walk of Fame d'Hollywood et le tournage prochain de son long-métrage "The 33" aux côtés d'Antonio Banderas, Jennifer Lopez n'avait peut-être pas prévu un retour sur terre aussi brutal. Depuis ce week-end, la star est la cible de vives critiques taclant son éthique professionnelle suite à sa participation à une soirée privée organisée par une société pétrolière chinoise pour célébrer les 56 ans du président du Turkménistan. Si le pays est connu pour ses abondantes réserves de gaz, il l'est aussi pour son bilan peu glorieux en matière de droits de l'homme.
Happy birthday, Mr President
Samedi soir, J.Lo a donné un aperçu de ses talents de showgirl aux nombreux convives, ministres et patrons de multinationales présents dans le public. Chorégraphies énergiques et déhanchés caliente se sont succédé avant que l'interprète de "Live It Up" n'endosse une tenue traditionnelle turkmène pour suivre les traces de Marilyn Monroe et chanter "Happy Birthday" en compagnie de stars venues de Chine, de Turquie et de Russie. Une demande de dernière minute à laquelle la bomba latina s'est pliée, mais qui est entachée par la réputation du régime dictatorial en place dans cette ex-république soviétique d'Asie centrale.
Jennifer Lopez était-elle au courant des agissements de son hôte en acceptant de participer à sa soirée d'anniversaire ? C'est la question posée aujourd'hui par les associations de défense de droits de l'homme qui sont immédiatement montées au créneau. « Jennifer Lopez a évidemment le droit de gagner sa vie en se produisant pour le dictateur de son choix et son cercle d'amis », a sèchement déclaré Thor Halvorssen, président de la Human Rights Foundation. « Mais ses actions occultent le message qu’elle avait voulu faire passer lorsqu’elle s’était engagée, dans le passé, avec les programmes d’Amnesty International au Mexique contre la violence subie par les femmes. »
Mea culpa
D'abord silencieux, l'entourage de Jennifer Lopez a finalement publié ce matin un communiqué assurant de pas avoir commis de maladresse de manière intentionnelle : « Si elle avait été au courant de ces problèmes liés au respect des droits de l'homme, Jennifer ne serait pas montée sur scène ». Ce faux pas n'est pas sans rappeler le tourment similaire qui avait agité la sphère musicale en mars 2011. Certains artistes de renom comme Mariah Carey, Usher ou Beyoncé avaient été montrés du doigt pour avoir accepté de se produire dans les soirées organisées par la famille de l'ex-dictateur Mouammar Kadhafi.
Le communiqué indique qu'aucun autre événement n'est planifié dans ce pays dans les semaines à venir. Le montant du cachet touché par la star pour cette performance n'a, en revanche, pas été précisé.