Jean-Roch s'est rendu célèbre pour avoir commencé à travailler dans le milieu de la nuit dès son adolescence. À 16 ans, le toulonnais met fin à sa carrière de footballeur pour reprendre le restaurant de ses parents qu'il transforme en discothèque : la Scala. C'est le premier club qu'il acquiert, lui qui en possède désormais sept, principalement situés sur la côte méditerranéenne, hormis le VIP Room Theater de Paris. En l'espace de quelques années, il devient l'un des hommes d'affaires incontournables dans la gestion des grands clubs. En 2003, il sort son premier single "Can You Feel It", suivi en 2006 par "God Bless Rock'n'Roll".

Rencontre avec Jean-Roch

Tu es DJ, producteur, homme d'affaires etc. Mais qui est vraiment Jean Roch ?
Aujourd’hui, je ne suis plus un DJ, plus tellement un producteur. Plutôt quelqu’un qui écrit son histoire et qui écrit ses chansons. Je suis l’auteur de mes textes. J’ai eu la chance de rencontrer un compositeur et mélodiste incroyable et notre rencontre a donné une belle amitié ainsi qu’une vraie complicité artistique et affective. Aujourd’hui, je suis auteur-interprète de ma musique, de mes chansons. J’ai fait mon chemin un peu tout seul mais ça me correspond. Concrètement, je n’étais pas vraiment épanoui en tant que DJ ou producteur. Quand on était sur scène, j’avais besoin d’un contact avec le public, d’avoir un micro, de bouger. Là c’est vraiment mon élément. Un rêve de gamin qui est devenu un rêve d’adolescent et qui s’est transformé en rêve d’homme. C’est toujours mon rêve, toujours ma passion. Je le réalise aujourd’hui.

Pourquoi avoir choisi de sortir un titre avec Kat Deluna et Flo Rida ?
Ce sont deux artistes que j’aime beaucoup. Quand tu travailles dans un domaine, tu vas t’associer à des gens qui te font évoluer, progresser, grandir, mûrir. Ce sont des personnes que je respecte artistiquement. Je pense que Kat est une très grande chanteuse et Flo Rida est un rappeur hors norme. Ce sont vraiment deux grands artistes. Le fait qu’ils soient d’accord pour travailler avec moi, qu’ils croient à fond à mon projet d’album ("Music Saved My Life", ndlr) et qu’ils me disent qu’ils ont envie de faire "I’m Alright" avec moi, c’est la plus belle des récompenses. Ca veut dire qu’on fait ce métier pour les bonnes raisons.

Découvrez le clip de Jean-Roch featuring Kat Deluna et Flo Rida :


Mais dans le clip ils te piquent un peu la vedette, non ?
Non, parce qu’on est tous les trois très différents. Je continue à penser qu’on est plus fort tous ensemble. Il ne faut pas chercher à tirer la couverture, bien au contraire ! Ce qui compte c’est l’émotion, ce que ça procure. Je considère que la présence de Kat Deluna et Flo Rida est une valeur ajoutée, qu’ils ne représentent pas des concurrents. Il y a une interactivité qui se fait entre les artistes. Je pense que plus on fait de collaborations artistiques, meilleur on est.

Ton clip ressemble à une carte postale. Où a-t-il été tourné ?
Sur une île au large de Cannes, dans une cabane de pêcheurs qui s’appelle "La Guérite". Une partie a également été tournée sur une route de Monaco. C’est un clip un peu décalé, hors format par rapport à ce qui se fait aujourd’hui ! Il n’y a pas de lumières, de leds, pas de clubs. C’est un peu le contre-pied du monde dans lequel je vis. C’est quelque chose qui me ressemble beaucoup plus, qui m’est plus naturel. J’ai voulu surprendre. En tout cas ça marche plutôt bien, vus les résultats du clip sur Internet.



Tes amis "people" ont-ils entendu "I’m Alright" et qu’en ont-ils pensé ?
Il faut leur demander ! (Rires) Celles que je vois en club dansent dessus. J’ai plutôt de bons retours d’autres artistes qui figureront sur l’album et qui vont venir faire d’autres titres. "I’m Alright" a aussi donné envie à d’autres artistes de venir performer sur cet album.

Justement, peut-on avoir des précisions sur les featurings de "Music Saved My Life" ?
Pas beaucoup : si je vous raconte tout, tout de suite, plus personne ne viendra me voir pour m’interviewer ! (Rires) Sérieusement, l’intérêt c’est de présenter l’album au fur et à mesure. Tout ce que je peux dire, c’est qu’il y a un casting "galactique" !

En deux ans, tu as sorti deux singles et un premier album qui sera en bacs à l'automne. Doit-on se préparer à danser tout l’hiver ?
Plus que l’hiver j’espère ! J’essaie de ne pas raisonner en saison mais plutôt en année parce que quand un titre voyage bien, il n’a pas de limites, il n’est pas périssable. Espérons qu’il durera le plus longtemps possible et qu’il rentrera dans l’affect collectif ! Le but d’une musique, c’est qu’un maximum de personnes se retrouve dans le texte, dans la musique, dans les émotions que procure cette chanson.

Songes-tu à te concentrer plus particulièrement sur une carrière dans la musique, quitte à délaisser la gestion des clubs ?
A 100%, c’est ma priorité. Je continue à m’occuper de la direction artistique de mes clubs, mais priorité demeure la musique. Je veux me donner corps et âme à ma musique car ça me tient vraiment à cœur. J’espère faire le plus de dates, le plus de performances possibles, dans de plus en plus d’endroits. C’est mon adrénaline, ma motivation, mon énergie.

D’où te vient cet amour pour la musique et pour la scène ?
De la même façon que j’ai commencé à faire des clubs très jeune : à force d’être en contact avec le public et de créer une relation avec. Je me sens bien dans le lien que j’entretiens avec le public. Je vois les réactions par rapport à la musique, et le courant passe. Souvent, beaucoup d’histoires naissent dans les clubs, c’est le cas de ma relation avec le public. Pour faire ce métier il faut aimer les gens et j’ai une vraie proximité avec eux, une vraie relation.

A l’image de David Guetta et des Black Eyed Peas, te vois-tu un jour au Stade de France ?
A l’image de David Guetta, pas vraiment car David a évolué en tant que DJ, ce qui n’est pas du tout ce que j’ai envie de faire. Par contre, à l’image des Black Eyed Peas, jouer dans un groupe et se retrouver au milieu d’un stade, c’est le rêve absolu, suprême !