Crédits photo : Capture TMC
Hier soir, l'émission "Canap 98" sur TMC proposait aux téléspectateurs de replonger dans l'année folle qui a connu le rap celtique avec Manau, les premiers concerts de Johnny Hallyday au Stade de France, la victoire des Bleus à la Coupe du monde, la comédie musicale "Notre Dame de Paris", le projet de loi sur le PACS, la folie boys band avec les 2Be3, l'énorme succès planétaire du film "Titanic", ou encore le scandale sexuel autour de Monica Lewinsky et Bill Clinton. Et si ce sont les tubes "Ma Benz" de NTM, "Mon papa à moi est un gangster" de Stomy Bugsy, "Believe" de Cher, "Torn" de Natalie Imbruglia, "Bye Bye" de Ménélik ou "The Boy Is Mine" de Brandy et Monica qui font sensation dans les charts, un artiste est au sommet de sa gloire : c'est Jean-Jacques Goldman. Il a une incroyable liste de tubes à son actif, vient de publier ce qui sera son avant-dernier album "En passant", et a écrit deux ans plus tôt l'album "D'eux" de Céline Dion, toujours le disque français le plus vendu dans le monde grâce au tube "Pour que tu m'aimes encore".

"Je trouve que c'est la fin du monde"

A l'époque, dans l'émission "Frequenstar", Laurent Boyer le présente comme la « troisième personnalité la plus populaire de France après l'Abbé Pierre et Jean-Paul Belmondo ». Et en cette année 1998, Jean-Jacques Goldman est très conscient de sa popularité. « Ah oui ! Il y a des choses... Quand tu te dis : "Un jour je voudrais chanter devant 6.000 personnes qui chanteront en même temps que moi", il y a un jour où ça arrive. "Un jour je voudrais vivre de mon métier de chanteur", il y a un jour où tu peux. Il y a quand même des échéances claires. Je me rends compte que souvent on a des rêves et une fois qu'on arrive à ce but, que tu as la chance que tu espérais dans la main, tu te rends compte que le plus palpitant ça a été d'y aller » déclare-t-il face à l'animateur, avant de confirmer être heureux de payer 60% d'impôts en France.

Il y a 20 ans, non seulement Jean-Jacques Goldman était content de payer ses impôts mais il s’indignait déjà de l’usage des jets privés 🛩#Canap98 pic.twitter.com/n7LZGVOGyt

— Quotidien (@Qofficiel) September 28, 2022

« Ouais, je suis très content. C'est une dette que je dois à ce pays-là et je la paierai le plus longtemps possible » explique alors l'interprète de "Encore un matin", assumant une parole rare à l'époque comme aujourd'hui. Et d'autres propos mis en relief hier soir dans l'émission "Canap 98" sont on ne peut plus précurseurs. Elles concernent les jets privés. « Je me disais qu'il y a des gens qui ont tellement d'argent qu'ils pourraient faire des choses vraiment très intéressantes. Quand tu es à Portofino et que tu décides d'aller dîner au Ritz un soir en prenant un avion privé, je trouve que c'est la fin du monde ». Pour lui, « ça veut dire que tu n'as rien d'autre à foutre quoi. C'est l'ennui absolu ». Des déclarations qui résonnent particulièrement fort à l'heure actuelle où les voix s'élèvent contre les jets privés, dont chaque voyage serait 5 à 14 fois plus polluant qu'un vol commercial. Selon une récente étude, Taylor Swift a d'ailleurs été pointée du doigt comme star la plus polluante avec son jet, ce qui a obligé son porte-parole à se justifier. Les députés de La France Insoumise ont d'ailleurs déposé une proposition de loi pour interdire l'usage de jets privés à partir du 1er janvier 2023.