Après une tournée de 18 mois avec son “band”, c'est au Zénith de Paris que Jamie Cullum est venu clore son tour du monde. C'est dire si ce concert était particulier, avec en prime sur scène, deux caméras pour une captation qui devrait prochainement faire l'objet d'une diffusion sur une chaine française. Une soirée placée sous le signe de la célébration (décembre oblige) donc, et de la déconstruction, à l'image de ce piano qui explose sur la pochette du dernier album, imagerie reprise et déclinée sur le grand écran présent sur scène.

Un écran devant lequel, sur toute sa hauteur, prônaient des câbles d'aluminium tendus comme on peut en voir devant de nombreux édifices à l'architecture moderne, une scénographie donc dépouillée de tout artifice, comme pour mieux représenter. Déconstruit, à l'image de la musique même de ce crooner hors norme façon 2050, qui maintient depuis maintenant plus de dix ans, le jazz dans les charts mondiaux. Ainsi, c'est tout de noir et blanc vêtu, tel un Steinway, que Jamie fit son entrée, en cravate, chemise et veste - qu'il ne gardera que le temps d'une chanson (déconstruit je vous ai dit !), et baskets à paillettes parce que malgré ses trente et un an, et un succès planétaire, l'artiste n'en est pas moins resté un gamin turbulent, qui ne rate jamais, comme on a pu déjà le constater à plusieurs reprises, une occasion de monter debout sur son piano afin d'y effectuer un saut de l'ange ! Ce concert fut donc à la fois l'occasion de vérifier ou découvrir l'ampleur du chanteur en live, la Saint Sylvestre, Noël, puisqu'on y a même vu planer un sapin enguirlander (si, si j'vous jure !), ce qui a donné lieu à une reprise de "Let It snow", de circonstance !

Visionnez Jamie Cullum live, "If I Ruled The World" (live@home) :


Principalement constituer des titres de son dernier album "The Pursuit", Jamie Cullum a donné plus de deux heures de concert, avec également des titres redevenus des classiques tels que : "High & Drive", "What A Difference A Day Make" ou encore" I Got A Kick Out Of You"... Accompagné de musiciens talentueux, multi-instrumentistes, le gamin de Wiltshire (en Angleterre) s'est offert le luxe de jouer de la guitare sur deux morceaux, nous rappelant ainsi que c'est sur ce même instrument qu'il a commencé son apprentissage. Il a aussi profité de l'occasion pour nous faire découvrir son frère Ben Cullum, venu chanter avec lui sur "These Are The Days" et "Mind Trick", comme pour mieux nous démontrer que le groove ça s'apprend aussi en famille. Déconstruit je vous disais, comme lorsque Jamie fit chanter le public, et devint alors spectateur privilégié. Déconstruit, tant il est rare qu'on ressorte d'un concert avec plus d'énergie qu'en y entrant ! Ce fut donc bien l'occasion de célébrer le divine enfant qui a rassemblé le public en ce 16 décembre 2010 à La Villette, et qui a permis aux privilégiés qui étaient présents de souhaiter des vacances bien mérités à l'artiste, qui pour nous garder en haleine même à distance, nous a promis de travailler à son prochain album.

Crédit photo live : zanybao.wordpress.com.