Crédit photos : Sand.Mulas.

Déjà trois albums studios couronnés de succès pour ce chanteur réaliste, Jamait, "De verre en vers" (Top 50 en 2005), "Le coquelicot" (Top 9 en 2006) et "Je passais par hasard" (Top 4 en 2008), s’ouvrant - au delà de sa propre plume, à de nombreux autres auteurs et compositeurs dont Bernard Joyet, Allain Leprest, ou Dorothée Daniel… En peu de temps, Yves Jamait a su imposer un style, comme l'imprimatur d'un diamant brut à la chanson française. Une musique qui touche droit au cœur. Les textes ont encore gagné en exigence et les mélodies se sont enrichies avec des orchestrations plus souples et mosaïques. Il y a un an, l'artiste a dévoilé en bacs un double album live "En concert", la scène étant son endroit de prédilection. Un disque qui renfermait notamment de nombreux bonus : trois vidéos live ("Célibataire", "Des mains de femme", et "Je passais par hasard"), une galerie photos de Géraldine Joigneault et Stanislas Fonlupt, et un titre studio inédit, "Si vous saviez". C'est à l'occasion de son actuelle tournée, que Jamait nous a reçu, à Chaumont, le 18 février dernier, afin de réaliser un live acoustique exclusif sur l'inédit "Reste" (merci à Sand Mulas et Pierre Hennequin).

Découvrez Jamait live, "Reste" :


Sur scène, Jamait a tenu 2h30 ! Quatre sur les planches, avec notamment Didier Grebot (manageur et... percussionniste) et Samuel Garcia à l'accordéon pour un show très théâtral, ponctué d'intermèdes et d'échanges pleins d'humour avec le public, le faisant participer, chanter. On passe du rire aux larmes, avec des chansons interprétées à fleur de peau, et, cerise sur le gâteau donc, la présence exceptionnelle du guitariste d'origine espagnole Daniel Fernandez, incorporant ainsi une touche du Sud fort bienvenue. Passant de la chanson au reggae, à Chaumont, on comptait ce soir là près de 1 000 personnes présentes dans cette petite salle qui lors de précédents concerts, d'autres artistes, n'en contenait guère plus que la moitié. Bravo l'artiste ! Ce dernier se produira le 9 mars prochain, sur la scène de l'Alhambra, à Paris.

Yves Jamait, sorte de Gaston Montehus des temps modernes, n’a jamais dévié d’une trajectoire oblique qui a forgé sa singularité, imperméable aux conventions et formatages d’un milieu du show business, dans lequel “il est passé par hasard” comme parachuté pour notre plus grand bonheur avant de s’y installer, on l’espère pour longtemps.