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"Capri, c'est fini", "Nous", "Reviens"... Des classiques qui ont forgé la carrière de Hervé Vilard. Désormais âgé de 75 ans, le chanteur se fait beaucoup plus rare dans les médias. « Un choix et une liberté » qu'il revendique aujourd'hui dans les colonnes de France Dimanche : « Je n'irai pas sur les plateaux télé si je n'ai pas quelque chose d'intéressant à dire ou à proposer. La nostalgie ne m'intéresse pas. Nous avons donné du bonheur aux gens, du rêve, et il ne faut pas détruire ce que nous avons donné. J'ai fait mon métier d'artiste avec exigence et passion, et du mieux que j'ai pu. Je veux que le public garde cette image-là de moi ». Faut-il donc s'attendre à un nouvel album, près de 20 ans après le précédent ? « Je ne fais pas de disque pour faire un disque » nuance-t-il, même s'il dit s'être « remis avec beaucoup d'espoir au travail » aux côtés de jeunes auteurs. Un retour pour celui qui avait pourtant annoncé l'arrêt de sa carrière en 2018 !

"La ménagère qui épluche ses légumes a besoin de chanter"

S'il vient de sortir le coffret "50 dames chantent pour vous", Hervé Vilard n'a pas la langue dans sa poche. Au cours de l'entretien, le chanteur tacle les télé-crochets qui cartonnent actuellement. "The Voice" ? « [Ça] n'a rien de créatif, tout comme la "Star Ac" qu'on va nous ressortir ». La finale de l'Eurovision ? « C'était lamentable ». L'artiste a des mots durs envers ces shows et se désole que les maisons de disques soient aujourd'hui « aux mains des industriels ». « Et que dire des émissions où l'on chante mal des bouts de chanson ou de celle d'Ardisson sur Dalida ? » poursuit-il, n'ayant pas du tout apprécié l'émission "Hôtel du temps" de l'homme en noir. Son autre grand regret ? « La radio ne passe plus de chansons. Il ne faut pas s'étonner qu'Europe 1 où est né "Salut les copains" se meure. La ménagère qui épluche ses légumes a besoin de chanter. Il n'y a plus de chansons populaires que les gens chantent en coeur ».

Il est également déçu de l'éviction de Patrick Sébastien de France Télévisions, un des artistes les plus à même de faire découvrir de nouveaux talents : « A ce moment, il ne fallait pas virer Patrick Sébastien qui faisait cela très bien et avec de l'audience. Il y a des centaines d'artistes formidables qui remplissent les salles, comme Pierre de Maere, Martin Luminet et tant d'autres ! On ne laisse pas le temps aux jeunes artistes de s'installer ». Et il le dit clairement : « Le service public devrait soutenir la création plutôt que de faire chanter les morts ». Ça a le mérite d'être clair !