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Il avait plus de 65 ans de carrière. Henri Debs, une des figures majeures de la musique antillaise a tiré sa révérence lundi 19 août, à l'aube de ses 81 printemps. Une triste nouvelle annoncée hier par Victorin Lurel, ministre des Outre-mer. « Fabuleux musicien, compositeur talentueux et producteur de génie, il a été l'une des origines marquantes de l'extraordinaire foisonnement musical que la Guadeloupe et les Antilles ont connu dans la seconde moitié du XXe siècle » a d'ailleurs indiqué le ministre dans un communiqué avant de saluer en l'artiste un véritable « découvreur de talents ». En effet, si son nom est peu connu en métropole, Henri Debs a contribué au succès d'artistes de zouk en France comme Zouk Machine ou Francky Vincent.

Guy Houllier : "Henri a sauvé la musique antillaise"

Les premiers à collaborer avec le producteur sont les membres du groupe Expérience 7 dans les années 70. Puis, c'est avec l'émergence du zouk une dizaine d'années plus tard qu'Henri Debs se retrouve à produire à travers son label Debs Music des artistes comme Tanya Saint-Val, Francky Vincent ou même le groupe Zouk Machine, toujours aussi populaire aujourd'hui grâce à "Maldon", son hymne repris dans la compilation "Tropical Family". Guy Houllier, l'un des fondateurs du groupe a d'ailleurs tenu à saluer le musicien. « Henri Debs a été pour nous, les artistes antillais, un père. Lorsqu’il acceptait de nous produire un vinyle, à l’époque, on était déjà heureux. Il a tout fait pour que l’on soit connu à travers la France entière, il a sauvé la musique antillaise. [...] Henri Debs a été pour moi un papa » a-t-il confié au micro de la radio RCI Guadeloupe.

Souvenez-vous de "Maldon" de Zouk Machine en 1990 :



Outre Zouk Machine, les hommages se multiplient depuis quelques jours chez les artistes guadeloupéens. Et si, comme Guy Houllier, la chanteuse Tanya Saint-Val considère Henri Debs comme « un père », le président du conseil général de la Guadeloupe, Jacques Pillot, indique que « cette perte prive la Guadeloupe d'un de ses meilleurs talents et d'un monument dont l'oeuvre demeurera un symbole pour l'identité collective et le patrimoine » comme l'a rapporté le journal France-Antilles. Une reconnaissance qui se mesure aussi à l'échelle mondiale pour celui qui fut l'un des plus gros producteurs de musique antillaise dans le monde.