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dimanche 19 février 2023 12:03

"J'étais très seule et effrayée" : Gala raconte l'histoire de son tube "Freed From Desire"

Par Théau BERTHELOT | Journaliste
Passionné par la musique autant que le cinéma, la littérature et le journalisme, il est incollable sur la scène rock indépendante et se prend de passion pour les dessous de l'industrie musicale et de l'organisation des concerts et festivals, où vous ne manquerez pas de le croiser.
Tube incontournable des années 90, "Freed From Desire" est revenu sur le devant de la scène grâce à la Coupe du Monde au Qatar. Pour le format "Face A" de Purecharts, Gala revient sur l'histoire de son hit, son message universel et le succès qu'elle a mal vécu.
Crédits photo : Montage Pure Charts / YouTube / Purecharts
On dit que la musique traverse les époques. Et Gala en sait quelque chose ! La chanteuse italo-américaine, qui cartonnait il y a 25 ans avec son tube eurodance "Freed From Desire", revient aujourd'hui sur le devant de la scène avec la même chanson grâce à la Coupe du Monde. Mais comment ce tube culte a vu le jour ? Gala nous raconte la naissance de sa chanson, pour le format "Face A" de Purecharts. Tout commence au début des années 90, alors que Gala Rizzatto, de son vrai nom, est une étudiante arrivant à New York. « La première chose que j'ai remarquée à New York, c'est l'énorme disparité entre les riches et les pauvres, les noirs et les blancs... » se souvient-elle : « C'était la première impression que j'avais de cette ville qui a inspiré ma réflexion sur le bouddhisme, l'égalité pour les gens ».

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"Je devais récupérer ma vie"


Deux autres événements personnels sont venus chambouler sa vie et la conception de cette chanson, sortie en octobre 1996 mais qui va cartonner courant 1997. Tout d'abord, sa rencontre avec un danseur dont elle va tomber amoureuse. Mais surtout le moment où, en Europe, un docteur lui interdit de danser. « C'était l'un des plus gros chocs, un des plus gros traumatismes de ma vie. C'était mon identité personnelle : j'étais une danseuse, la musique était si importante pour moi et je voulais danser » note Gala qui souffrait alors « de gros problèmes au dos ». Quand elle est revenue à New York, elle a voulu reprendre des cours de danse « pour voir si (son) corps pouvait le supporter » : « Et je me suis rendue compte que je pouvais bouger et danser sans avoir mal. Donc je suis allée voir un autre docteur à New York qui m'a dit que oui, je pouvais danser... mais que je devais le faire d'une certaine façon ». Un choc pour la chanteuse qui n'avait qu'un seul but : « Je devais récupérer ma vie. Et je pense qu'aujourd'hui, alors que je suis en train de te parler, je suis toujours en train de la récupérer ».

C'est ainsi que ces trois événements vont donner naissance à la chanson "Freed From Desire", deuxième single de sa carrière. Si son premier titre "Everyone Has Inside" connaît un joli succès en Italie où il se classe au sommet des charts, c'est bel et bien "Freed from Desire" qui vaut à Gala un succès mondial grâce à ces paroles hédonistes et son inoubliable et entêtant « Na-na-na-na-na, na-na, na-na-na, na-na-na ». Numéro un en Belgique, numéro deux en Italie, au Royaume-Uni ou en Irlande, c'est pourtant en France que "Freed from Desire" cartonne le plus : la chanson reste 13 semaines consécutives en tête du Top Singles et s'écoule à plus d'un million d'exemplaires. Soit la meilleure vente de 1997 !



Il faut dire que Gala avait un message à faire passer, comme elle le rappelle à notre micro : « J'avais un gros désir de me connecter aux gens. (...) J'avais cette énergie d'un tsunami. Je sentais que j'avais besoin de tenir un micro et de dire ce que j'avais à dire. Pas seulement à mes amis mais je voulais le crier au monde entier ». Si son message a bel et bien été entendu par des millions de personnes sur la planète, Gala se désole d'avoir très mal vécu le succès et l'énorme popularité à l'époque : « C'était assez effrayant car j'ai senti que je n'étais pas protégée ou aidée, je n'avais pas de management ou de famille. Je n'avais personne. La maison de disques n'était pas non plus avec moi ».

"Je n'étais pas protégée"


Et la chanteuse de révéler une anecdote pour étayer son propos : « Je me souviens qu'un jour, je marchais dans la rue en Italie, et deux gars très louches passaient à côté de moi. Un des deux gars, qui ne m'avait pas remarquée, a dit à son ami : "Tu vois cet appartement ? C'est là où vit la chanteuse Gala". Je me suis enfuie... Je me suis dit : "Je déteste ça, je n'aime pas la célébrité, le succès..." ». « Très seule et effrayée », Gala a même perdu sa voix et a dû « réapprendre à chanter avec des petits enfants qui ne pouvaient pas parler ».

Fort heureusement pour elle, Gala ne se lasse pas de chanter "Freed From Desire" et ses paroles au « magnifique » message universel. A tel point que le morceau a de nouveau cartonné en fin d'année dernière durant la Coupe du Monde de football au Qatar lorsque les Bleus mettaient la chanson à fond dans les vestiaires. Résultat, "Freed From Desire" s'est imposé comme l'hymne officieux de la compétition et a grimpé jusqu'à la huitième place du Top Singles français. Mais pour Gala, c'est une conséquence logique : « Depuis 2016, la chanson a été utilisée par l'équipe nord-irlandaise, puis par une équipe turque, italienne, suisse, polonaise... Ça a été utilisé par l’Équipe de France de rugby (..) C'est magnifique car le sport et la musique ont beaucoup de choses en commun : ils rassemblent les gens, peu importe le genre, la couleur, la religion... ».

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