Gaël Faye

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samedi 30 juin 2018 16:10

Clip "Paris Métèque" : Gaël Faye nous raconte son histoire d'immigré

Par Théau BERTHELOT | Journaliste

Passionné par la musique autant que le cinéma, la littérature et le journalisme, il est incollable sur la scène rock indépendante et se prend de passion pour les dessous de l'industrie musicale et de l'organisation des concerts et festivals, où vous ne manquerez pas de le croiser.

Après le succès de son roman "Petit pays", Gaël Faye espère conquérir le public avec ses titres touchants et mélancoliques. Le rappeur nous propose une relecture de sa propre vie avec "Paris Métèque", dans lequel la ville-lumière est décrite par les yeux d'un immigré. Et si une simple rose pouvait changer la vie des gens ?

Crédits photo : Capture d'écran YouTube
Âgé de 35 ans, Gaël Faye est loin d'être un débutant. D'origine franco-rwandaise, le chanteur s'est fait connaître... avec un roman ! Sorti en 2016, "Petit Pays", inspiré de sa propre histoire, a été un véritable succès critique et publique, sélectionné pour de nombreux prix dont le prestigieux Goncourt. Deux ans après cette première expérience littéraire, Gaël Faye revient à son premier amour : la chanson. Après un premier album confidentiel en 2013 (au titre "Pili-Pili sur un croissant au beurre"), l'artiste a enchaîné avec un EP "Rythmes et Botanique", sorti en avril 2017 . Dans "Paris Métèque", le chanteur nous conte encore une fois son histoire, lui qui a fui le génocide rwandais pour se réfugier dans la capitale : « J'ai débarqué Paris d'un monde où l'on te rêve / J'ai fui les périls, les déserts où l'on crève / Tu m'as ouvert tes bras, toi ma Vénus de Milo / Tu brillais trop pour moi, je n'ai vu que ton halo ».

Message personnel

Un morceau que le chanteur a interprété sur la scène des Victoires de la Musique 2018, cérémonie dont il est reparti avec la récompense de la Révélation scène de l'année. Gaël Faye affirme ici débarquer d'un endroit où Paris est une ville rêvée et idéale mais en vient à découvrir les aspects sombres de la capitale : « Sur tes frontons Paris viennent lire l'universel / Et souvent je t'en veux, dédaigneuse et hautaine / Capitale de la monde a joué la mondaine ». Le clip, poétique et superbe, suit le destin d'une rose : d'un homme d'origine sri-lankaise (interprété par Antonythasan Jesuthasan, vu dans le film palme d'or de Jacques Audiard "Dheepan") passant par un couple de jeunes vu dans "Tôt de matin" (autre clip de Gaël Faye), une prostituée et un dealer... Cette rose semble redonner de l'espoir à chacun de ses possesseurs. « Paris est une ville maquillée de lumières, habillée de gloire et de prestige. Mais moi qui l'aime, je préfère son autre visage, celui qui se dérobe au regard du touriste et des clichés carte-postale » décrit le chanteur sur sa page Facebook, qui sera en concert au festival Fnac Live avant une date événement à l'Olympia le 5 décembre.