Crédits photo : Capture d'écran C8
La question très polémique de la reforme des retraites touche aussi les chanteurs. Tandis que Vianney a exprimé son indignation après la vidéo de policiers brutalisant un SDF en marge d'une manifestation, plusieurs artistes phares de la chanson française comme Herbert Léonard et Stone ont récemment déclaré qu'ils ne touchaient pas une grosse retraite. En cause ? Ils ne sont que les simples interprètes de leurs tubes et non l'auteur ou le compositeur. « Il ne me reste pas grand-chose. On continue à gagner notre vie autrement, et heureusement, mais il ne faut pas compter sur la retraite » avouait celle qui formait un duo emblématique avec Charden, indiquant toucher « dans les 1.000 euros » : « C'est terrible. Je ne suis pas la seule, on est nombreux dans le même cas ! ».

"Tout le reste est à moi"

Deux déclarations qui ont eu lieu au sein de l'émission "Chez Jordan" sur C8. François Valéry y était aussi invité ce lundi matin et il a répondu à la même question de Jordan De Luxe sur sa retraite. Comme il l'avoue, le chanteur de 68 ans dit toucher « une blinde » d'argent. « J'ai entendu Herbert Léonard l'autre jour. C'était émouvant. Herbert est un grand chanteur populaire et, contrairement à ce qu'il dit, en province il [rassemble] toujours du monde » débute-t-il avant de préciser pourquoi il est aujourd'hui à l'abri du besoin : « J'ai monté mon propre label huit ans après. Donc j'ai une retraite d'éditeur, de compositeur, de co-auteur... ». Et s'il ne répond pas directement à la question de Jordan De Luxe, il gagnerait plus que 5.000 euros par mois.

On a tendance à l'oublier, mais en plus de ses tubes "Aimons-nous vivants", "Dream in Blue" et "Elle danse Marie, danse", François Valéry a aussi composé des succès pour Michèle Torr ("Emmène-moi danser ce soir"), Dalida ("L'innamorata") ou Patrick Fiori ("Mama Corsica"). Ce qui lui assure une confortable manne financière, en plus d'être le propriétaire de son répertoire, qu'il a racheté en 1989. « Entre 1974 et 1984, il y a des disques vendus quand même. Et en 1983-1984, je fonde ma boîte Franceval et là-dessus, je deviens éditeur » ajoute l'artiste qui, à l'époque, alternait entre ses propres succès, les tubes de Debbie Davis ("Emotion", "J'aime l'amour avec toi") et les musiques qu'il composait pour les films "Joy" ou "Un été d'enfer" avec Thierry Lhermitte et Véronique Jeannot : « Ça faisait beaucoup de cartons et j'avais des responsabilités. (...) Pour le catalogue discographique, j'ai racheté mes premières années. J'ai 50% des dix premières années et tout le reste est à moi. Ça veut dire que quand on me demande une chanson pour un film, je touche ». S'il refuse de dire précisément combien d'argent il perçoit chaque mois - ce montant grimpe d'ailleurs avec les cachets de ses concerts, François Valéry conclut sereinement : « Je gagne bien ma vie ! ».