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Depuis plus de 40 ans, Francky Vincent égaye les soirées les plus chaloupées des Antilles et de la métropole avec ses chansons légères teintées de zouk, presque exclusivement dédiées au plaisir des sens. Pas besoin de vous faire un dessin pour expliquer l'origine des « Vas-y Francky, c'est bon » répétés en boucle sur le refrain brûlant de son tube "Fruit de la passion", énorme succès de l'année 1991 ! Grâce à une quarantaine d'albums et de compilations diverses, son répertoire sulfureux est devenu une véritable mine d'or de la chanson grivoise, avec des titres ancrés dans les mémoires comme "Alice ça glisse", "Tu veux mon zizi", "A la folie", "Le tourment d'amour" ou "Ma canne à sucre". Et qui lui rapportent gros. « J'ai écrit 170 chansons, dont une vingtaine qui ne parle pas de cul, mais quand je suis en tournée tout le monde me redemande les 6 mêmes ! Je n'ai pas du tout envie de me renouveler, je vis de mes rentes musicales » assure l'artiste guadeloupéen et auto-proclamé « roi des beaufs » dans un entretien accordé à La Charente Libre dans le cadre de sa nouvelle tournée d'été.

"Un peu d'argent, ça fait du bien"

Alors que la canicule s'abat sur la France, la tornade Francky Vincent, elle, sillonnera les campings Paradis de France dans le cadre de la tournée "Paradis des stars", qui met également à l'honneur Zouk Machine, Magalie Vaé, Chris Keller de G-Quad ou Ginie Line, avec l'objectif avoué de faire augmenter la température de quelques degrés. Et l'auteur de "Ma fesse cachée" déplore le manque de considération, voire la condescendance, dont il fait l'objet. « Mes chansons sont politiquement incorrectes. C'est vrai. Donc beaucoup de gens dans le milieu de la musique me rejettent et ça fait parfois mal. Ils se disent : "Il ne veut pas arrêter de chanter du cul ?" Pas question ! Même dans mon cercueil, je vais chanter cul ! » assure le chanteur de 66 ans, qui avait repris les titres de Johnny Hallyday en version zouk avec Eve Angeli en 2018, bien déterminé à ne raccrocher ni le micro ni la braguette.

Et sans langue de bois d'ailleurs, il donne les raisons qui l'ont poussé à accepter d'être la tête d'affiche de cette tournée des campings. « Vous savez, moi, ce qui me plaît, c'est mon cachet ! Mon cachet démultiplié ! On est passé par deux ans très compliqués, alors un peu d'argent, ça fait du bien, ne nous mentons pas » confesse Francky Vincent, heureux d'empocher un joli chèque pour entretenir son "Duplex".