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Les coups de gueule de Francis Lalanne sont aussi fréquents que bruyants. Il y a quelques jours, l'interprète de "T'es marron" a dénoncé un système bancaire « immoral » qui « abuse impunément des gens ». Préférant désormais la vie de bohème, notamment en raison du « harcèlement fiscal » dont se dit avoir été victime, le chanteur de 56 ans s'exprime cette semaine sur ces coups de sang réguliers à l'antenne de BFM TV.

"Je n'ai jamais aimé être en colère"

Francis Lalanne a tout d'abord fait part de sa lassitude d'être constamment présenté comme « celui qui se met en colère ». « Ça fait à peu près deux ans et demi que je n'ai donné une interview à la télévision ni participé à une émission. Je reviens, je vous rencontre et finalement la première image que vous posez de moi est : "Francis Lalanne est celui qui se met en colère" » a-t-il déclaré, garantissant qu'il n'a « jamais aimé être en colère » ni « être violent », avant de rebondir sur la célèbre scène des ronds-de-cuir qui avait fait couler beaucoup d'encre il y a 25 ans.

L'artiste s'était emporté contre les « bureaucrates » des opéras et des théâtres pari­siens qui ne donnaient aucune chance aux jeunes compo­si­teurs. « Je suis exactement comme tout le monde, c'est-à-dire que je m'énerve si on m'énerve. Pour moi, c'est un beau souvenir, un vrai moment de vérité » a-t-il dit, avouant néanmoins que, « si c'était à refaire » dans ces conditions, il n'agirait pas de la sorte. Serein, Francis Lalanne a aussi rappelé qu'il n'aime pas « perdre le contrôle devant les caméras » et s'en est finalement pris aux médias : « Ce qui est dommage, c'est l'utilisation qui a été faite après cette émission dans les rediffusions. Sachant qu'on aurait ensuite utilisé ces images comme on a voulu le faire pour me nuire, je ne l'aurais pas fait ».

"Je suis quelqu'un qui fait monter l'audimat"

Francis Lalanne n'aime pas les cadres. Marginal, il se plaint d'être incompris et s'en prend à ses détracteurs. « Personne ne fait l'unanimité. Je ne vois pas pourquoi tout le monde croirait en moi ou adhérerait à ce que je fais alors que tout le monde ne croit pas en Dieu et n'adhère pas à la création. A un moment donné, il faut être humble. Maintenant, je ne tolère pas qu'on m'agresse parce que je suis moi, c'est intolérable » a-t-il renchéri, regrettant que les artistes ne soient pas plus libres. « Il faudrait que même les artistes soient des gens dans la norme, mais un vrai artiste c'est justement quelqu'un qui n'est pas dans la norme. Je suis quelqu'un qui fait monter l'audimat des émissions parce que je ne suis pas dans le cadre » a-t-il conclu. Sur ce point-là, il n'a pas tort.