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Les acolytes de Foster The People ne s'y sont pas trompés. Avec un autre trio de musiciens en soutien sur la petite scène de La Gaité Lyrique, le taux de testostérones était bien trop élevé ce vendredi soir. Pour équilibrer la balance, les Californiens ont donc fait appel aux deux jumelles de Say Lou Lou afin d'assurer la première partie de leur virée parisienne, orchestrée à l'occasion de la sortie de l'album "Supermodel". Un choix on ne peut plus judicieux, dans la mesure où les demoiselles sont nées d'un mixage entre l'Australie et la Suède - les deux eldorados de la pop music. Et à ce titre, elles partagent avec Foster The People un flair naturel pour construire des mélodies à la redoutable efficacité, comme ce "Everything We Touch", lancé dès 20h30. Souriantes, investies, candides... Pas de doute : Elektra et Miranda risquent de faire chavirer les coeurs avec leur premier album, à paraître bientôt !

Le savoir-faire californien

Passé ce moment plein de fraîcheur et d'élégance, Foster The People s'empare donc de ses instruments. Il est 21h30, la salle est pleine, le public prêt à en découdre, et en un quart de seconde, le ton est donné... Car au son frénétique de "Houdini", extrait de "Torches", la magie opère instantanément. Vêtu d'une veste de costume et coiffé comme une rockstar des années 60, Mark Foster, chanteur et leader, ne fait pas dans la demie-mesure. Avec une certaine nonchalance, mais un franc sourire, le musicien saute du clavier à la guitare, tout comme il bondit d'un bout à l'autre de la scène. Pas le temps d'analyser ce qui se déroule sous ses yeux. En tout et pour tout, avec deux choristes en renfort, huit personnes s'agitent. Et face aux pulsations pop indie de "Waste" ou de l'euphorique "Call It What You Want", une seule solution : encaisser la décharge d'adrénaline, sans se poser de questions.

Visionnez le clip "Best Friend" de Foster The People :



Il est assez réducteur de cantonner Foster The People à son talent évident de hitmaker. Les bouffées de nostalgie déployées sur l'étonnant "Nevermind" et la session acoustique offerte en solitaire sur "Fire Escape" sont là pour nous le prouver : le trio gagne en profondeur pour peu qu'on cherche à creuser. Néanmoins, force est de constater que le public frise l'hystérie collective lorsque pointent les premières notes de ses morceaux catchy, comme "Don't Stop (Color on the Walls)" ou "Helena Beat". En live, le plaisir ressenti à l'écoute est maximisé, décuplé par la fougue du chanteur et la précision des musiciens. Un don, car c'est en un, que Foster The Poster n'a pas égaré pendant l'enregistrement de son deuxième album.

Plus sombre et torturé, "Supermodel" reste une usine à tubes. Un signe ne trompe pas : "Pumped Up Kicks", le blockbuster musical du groupe, est dégoupillé en plein milieu du show, à la plus grande surprise de tous. En guise de rappel, Foster The People lui préfère l'imparable "Best Friend" et "Are You What You Want to Be?", interprété en live pour la toute première fois. Bercée par des rythmes africains et un débit rapide lorgnant vers le hip-hop, la piste d'ouverture du nouvel opus offre un final digne de ce nom. Foudroyant !

Setlist du concert de Foster The People à la Gaité Lyrique :

1. Houdini
2. Life on the Nickel
3. Pseudologia Fantastica
4. Waste
5. Nevermind
6. Miss You
7. Call It What You Want
8. Fire Escape
9. Ask Yourself
10. Coming of Age
11. Pumped Up Kicks
12. The Truth
13. Helena Beat
14. Don't Stop (Color on the Walls)

Rappel :
15. Best Friend
16. Are You What You Want to Be?