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On prend les mêmes et on recommence ! C'est un peu ce que Florence + The Machine a entrepris pour son nouvel opus "Ceremonials", en bacs depuis ce lundi. Difficile de faire suite à "Lungs", un premier album salué par la critique et le public en 2009, et même devenu un classique pour qui souhaite une discographie complète. Et pourtant, avec "Ceremonials", l'équipe britannique menée par Florence Welch a relevé le défi. Paul Epworth est de nouveau crédité en tant que producteur, tout comme les fidèles Robert Ayckroyd (guitare), Tom Monger (harpe), Christopher Lloyd Hayden (batterie), Mark Saunders (basse) et Isabella Summers (claviers) ont de nouveau planché ensemble. Si l'on ne retrouve pas le mordant de certains titres de la première galette, l'ensemble des vingt pistes de l'édition « Deluxe » (indispensable) est beaucoup plus homogène. Clairement, "Ceremonials" diffère de la première œuvre de Florence + The Machine avec un très gros effort côté production.
Dès le premier titre "Only If For A Night", l'auditeur est comme en immersion : Florence + The Machine nous transporte dans un autre monde où les percussions à l'état brut soutiennent une mélodie uniquement chantée par la voix de Florence Welch. Cette voix, que l'artiste pousse jusque dans ses derniers retranchements en jouant sur les aigus, peut-être un peu trop souvent d'ailleurs, reste l'un des atouts sur la plupart des titres. Puissante et mystérieuse, la signature vocale de Florence est envoutante. Impossible de rester insensible à l'écoute de "Shake It Out" et "What The Water Gave Me". Le premier a été retenu en qualité de lead single tandis que le second avait été présenté sur Internet au milieu de l'été, annonçant ce come-back après plusieurs mois de silence. Bercée par la mélancolie, Florence évoque la mort de l'écrivaine Virginia Woolf dans "What The Water Gave Me". De mort, il en est question dans une très large majorité des titres de cet album. C'est l'un des thèmes récurrents, au même titre que le désespoir, la tristesse et l'amour. "Ceremonials" est textuellement une œuvre noire mais musicalement lumineuse.
