Trois ans après "De fil en aiguille", le duo Felipecha revient avec "Les lignes de fuite". Un deuxième opus tout aussi réussi que le premier, et défendu par le titre "London Shopping". Sans surprise, ceux qui avaient été séduits par leur premier essai le seront par cette nouvelle galette qui oscille entre pop, rock et variété. Comme des histoires narrées en chanson, chaque titre est un morceau de vie qu'on aime à écouter comme une poésie. C'était le cas de "London Shopping", et ça l'est aussi pour "Le diable gardien", ce nouveau single envoyé hier aux radios. Une fois encore, la voix rauque de Philippe fait le contrepoids de la voie hautement placée de Charlotte sur de bons accords : un vrai désaccord amoureux. Hauts perchés, ces deux acolytes continuent de faire rêver.

Écoutez "Le diable gardien" de Felipecha :


Première ligne de fuite : "Rien". Tendre et faussement simplette, cette balade à contre-temps est une ouverture facile avant "L'exil". Andante, ce morceau plus sombre est davantage un passage vers le "London Shopping" qui retient davantage notre attention. On préfèrera néanmoins danser avec les indiens sur "La tour Eiffel est un tipi", un titre sur lequel les cordes se mélangent aux tambours, où les voitures deviennent chevaux, les passants sont des indiens qui recherchent ardemment les prairies sur le Champs de Mars. Deuxième ligne de fuite : "De la lune au soleil". On regrette que la thématique des matins difficiles aient déjà été abordée sur le premier opus avec le titre "Matin du café". Une redite dont on se serait passé, mais vite oubliée avec "A pile ou face". Dialecte amoureux des habitudes et de la lassitude d'un couple depuis trop longtemps engagé ? Enfin, dernière étincelle dans nos oreilles : "L'étincelle" dans la Méditerranée avant de glisser. « Il suffirait d'un rien, juste une étincelle... ».