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Dans le cadre d'une campagne contre les violences, plusieurs anonymes et personnalités ont relayé ce matin un souvenir choc auquel ils ont été confrontés ou une histoire arrivée à un proche avec le hashtag #LeurHistoireMonHistoire. Parmi eux, Christophe Beaugrand, Bilal Hassani, Julie Zenatti, Elodie Frégé ou encore Emmanuel Moire. « Je passais une bonne soirée en boîte, ils m'ont proposé d'aller rejoindre des potes dans un appart, une fois dans la voiture ils m'ont frappé et m'ont insulté » a écrit l'interprète de "Et si on parlait d'amour", avant de poursuivre : « La deuxième fois qu'ils ont voulu me forcer à retirer de l'argent j'ai réussi à m'enfuir ». Quelques phrases glaçantes qui rappellent l'agression homophobe d'un jeune homme, Romain, à Rouen après une soirée en discothèque dans la nuit du mercredi 24 au jeudi 25 octobre dernier. « J'ai vraiment eu peur de mourir » avait-il témoigné après avoir été insulté, séquestré et violenté.

"J'ai reçu des mots, des violences verbales homophobes"

Le témoignage d'Emmanuel Moire souligne son engagement contre l'homophobie et pour la libération de la parole. Il interprète d'ailleurs actuellement le titre "La promesse", en lice pour "Destination Eurovision", dans lequel il raconte son histoire personnelle. « Ça parle de "nous". Ça part de moi mais c'est pour aller vers les autres. Je me disais que c'était bien de parler de quelque chose quand tu te sens différent, et notamment moi pendant des années par rapport à mon orientation sexuelle » a-t-il confié dans une interview dans Pure Charts, avant de révéler avoir été victime « d'actes homophobes » : « Dans la cour d'école, je sentais que je n'étais pas comme les autres garçons, j'étais différent. J'ai reçu des mots, des violences verbales homophobes. Mais quel homo n'a pas vécu une fois dans sa vie une humiliation, des mots violents qui te rappellent que tu es différent, que tu n'as pas le droit d'aimer quelqu'un du même sexe que toi, et que tu n'as pas le droit d'être là ? C'est violent ».

Pour Emmanuel Moire, le silence a assez duré. « On ne peut plus accepter ça, ce n'est plus possible. Je n'ai pas décidé de sortir la chanson parce qu'il se passe tout ça. Mais avec ce contexte, ça me renforce, ça confirme que je suis content de prendre la parole. Je ne sais pas si ça peut faire avancer les choses, je ne sais pas la résonance d'une chanson. Mais je pense que ça peut aider beaucoup de jeunes homos. En tout cas, je me dis que c'est bien ce que je fais, d'apporter un peu de lumière » a-t-il déclaré à notre micro.