Il s'est fait connaître du grand public l'année dernière avec son EP composé de six titres, "Là où les vagues se tuent". Après avoir bourlingué ici et là, Edi Casabella s'apprête à publier son premier album d'ici la fin de l'année. Composé lors d'un voyage au cours duquel le jeune chanteur nomade remontait le cours du fleuve Amazone, "Au-delà des rêves" s'annonce comme une ode à la vérité. La vérité dans tout ce qu'elle a de plus nu, de plus cru, de viscéral. Entre slam et chanson française à texte, cet écorché vif, aidé de sa guitare, livre avec chaque titre un instantané de vie, une réalité différente. "J'irais cracher sur vos tombes" par exemple, présent sur "Là où les vagues se tuent", présente une série de mini portraits chacun représentatif des différents maux de notre société.

Écoutez "J'irais cracher sur vos tombes", titre corrosif paru sur l'EP "Là où les vagues se tuent" :


Dès les premières notes l'auditeur est interpellé. Par la voix tout d'abord, qui se distingue par son timbre si particulier. Par le débit ensuite, chaque parole étant délivrée avec une urgence, une conviction et une émotion viscérale. Par les textes pour finir, crus, nus, poétiques dans leur brutalité. « J'écris des textes comme des tox se font des fixes » assène-t-il. Edi compose, de manière instinctive. Prenant appui sur sa guitare, il se fait témoin de notre époque, narrateur de faits divers. Le phrasé proche du hip hop est adouci, atténué par les sonorités exotiques. Car il est comme ça Edi, entre ciel et terre, pris entre la réalité d'un quotidien impitoyable et le rêve d'un ailleurs. « Élevé au milieu des scorpions, j’appréhende le chant des oiseaux. ».

Avec Daby Touré aux guitares, à la composition et aux arrangements, réalisé par le collectif Medelin, "Au-delà des rêves" promet de nous faire voyager, trouver de la magie au milieu du réel. Car après tout, n'est-ce pas la vocation première de la musique ?