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lundi 13 décembre 2021 18:33

Dave Gahan en mode crooner pour un concert intime à la Salle Pleyel

Par Théau BERTHELOT | Journaliste
Passionné par la musique autant que le cinéma, la littérature et le journalisme, il est incollable sur la scène rock indépendante et se prend de passion pour les dessous de l'industrie musicale et de l'organisation des concerts et festivals, où vous ne manquerez pas de le croiser.
Habitué aux stades, c'est dans l'intimité de la Salle Pleyel que Dave Gahan nous a donné rendez-vous pour un concert de son autre groupe, Soulsavers. Façon crooner sur des reprises de Bob Dylan ou PJ Harvey, le chanteur n'a pas manqué d'enflammer la foule en entonnant des morceaux de Depeche Mode. On vous raconte !
Crédits photo : Carsten Windhorst
On avait l'habitude de le voir torse nu et haranguant des dizaines de milliers de fans au Stade de France ou à Bercy. On l'a découvert en costume, tiré à quatre épingles, dans l'intimité de la Salle Pleyel. Vendredi soir, Dave Gahan passait à Paris pour l'un des rares concerts de sa mini-tournée avec Soulsavers, son autre groupe. Au programme ? "Imposter", un album de reprises de titres qui ont marqué la vie du chanteur de Depeche Mode, de Bob Dylan à Neil Young en passant par Eartha Kitt ou PJ Harvey. 2.000 fans privilégiés s'étaient donc donnés rendez-vous dans la superbe salle parisienne, arborant pour la plupart un T-Shirt "DM" dont le gagnant serait celui qui aurait le plus ancien. Réglé comme une montre suisse, c'est à 20h30 pile que le show démarre. Derrière un rideau, les membres du groupe (trois guitaristes, autant de choristes, un bassiste/contrebassiste, un claviériste) font tour à tour leur apparition avant que la silhouette de Dave Gahan ne suscite une véritable ovation. Et pour cause : le chanteur n'est plus venu en France depuis le concert de Depeche Mode à Lollapalooza Paris en juillet 2018 et aucun album du célèbre groupe anglais ne se profile à l'horizon.

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Costume cintré, lunettes fumées, cheveux gominés, Dave Gahan entonne "The Dark End of the Street" de James Carr. Et d'entrée de jeu, il prouve que sa voix est toujours intense, allant sur des terrains peu connus en entonnant des reprises blues, rock ou country, loin de l'univers électro-pop de Depeche Mode. Classieux comme jamais, le show prend une autre tournure dès le quatrième morceau : "I Held My Baby Last Night". Dave fait tomber la veste, se met à l'harmonica et l'ambiance rock prend le dessus face à une foule survoltée. Peut-être trop à l'image de cette séquence improbable où Dave Gahan demande à un spectateur de s'asseoir, plusieurs fois, avant que la personne ne s'exécute... pour se relever quelques secondes plus tard. Cette première heure de concert, consacrée aux reprises de "Imposter", alterne ainsi entre moments électriques ("Metal Heart" et ses déhanchés à la Elvis) et respirations bienvenues, notamment lorsqu'il entonne "Smile", la chanson culte composée par Charlie Chaplin et applaudie par la foule.

"Personal Jesus" fait lever la foule


Au bout d'une heure, le set d'"Imposter" touche à sa fin et l'heure du premier rappel a sonné. La tombée du rideau rouge en velours pour un simple rideau blanc fait lever la foule. Après le bluesy "Revival", les premières notes de "Personal Jesus" de Depeche Mode résonnent dans la Salle Pleyel. Le cadeau pour 2.000 fans qui, finalement, n'attendaient que ça et lèvent les bras vers les cieux en scandant « Reach out and touch faith ». Une version rock énergique suivie de l'excellent "John the Revelator", pépite méconnue tirée de l'album "Playing the Angel" (2005). Toute la salle est debout, en feu, et en redemande. Soulsavers décide néanmoins de ralentir le rythme sur "Shine" avant de conclure sur "Take Me Back Home". Un final bien nommé qui donnera lieu à une nouvelle salve d'applaudissements, bien évidemment davantage dédiée à Dave Gahan. Et bien que le public en redemande encore, l'heure des adieux a sonné.



Car vendredi soir, Dave Gahan a dévoilé une autre facette de sa personnalité musicale. S'il garde quelques mimiques très Depeche Mode en haranguant les premiers rangs, il s'est réinventé en crooner classieux capable de digérer ses influences pour faire vivre un récital aussi inattendu que passionnant. La grande classe pour un artiste loin d'être un imposteur.

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