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Daniel Levi a perdu son combat contre le cancer en août dernier, à l'âge de 60 ans. Un véritable déchirement pour le public français, qui avait pu suivre pas à pas sa bataille contre la maladie grâce à ses prises de parole. Pour sa femme Sandrine, endeuillée, se réveiller sans lui est chaque jour plus insupportable. « On avance, malgré l'absence de mon mari, le manque de sa présence. Je parle toujours de lui au présent, je pense toujours à lui au présent. Je vis des moments très douloureux… On dit qu'avec le temps, la douleur s'apaise. Moi, j'ai l'impression que c'est de pire en pire, car le manque s'installe. On prend conscience de la réalité un peu plus chaque matin » atteste-t-elle dans un entretien accordé au Parisien, où elle évoque avec tendresse le lien qui l'unissant à sa "moitié" : « On était fusionnels. On a commencé à travailler ensemble, puis il s'est installé avec moi à Marseille pour enregistrer un album. C'est comme ça que tout a commencé. C'est à partir de ce jour que j'ai pu écrire ma plus belle histoire d'amitié, de complicité et d'amour ».

"Sa fille lui ressemble tellement"

Un mois avant de disparaître, Daniel et Sandrine Levi avaient eu le bonheur d'accueillir une petite fille prénommée Nessyel. Elle lui donne la force de poursuivre en son nom son combat. « Ma fille, c'est le plus beau cadeau que j'ai pu avoir dans ma vie. Son père est un homme grâce à qui j'ai tout. (...) Elle lui ressemble tellement, elle a le regard aussi perçant que le sien. Un regard qui parle beaucoup et qui dit tout » confie avec émotion cette chargée d'événementiel, qui vient de créer l'association Daniel Levi avec un but : fournir des pianos aux hôpitaux afin d'aider les malades par le prisme de la musique.

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Afin de lever des fonds, un grand concert caritatif aura lieu le 7 novembre au théâtre Mogador à Paris. « J'ai reçu un coup de fil de mon ami Albert Cohen [coproducteur des "Dix Commandements", ndlr] qui m'a dit : "Il va falloir que tu prennes ton courage à deux mains et que tu fasses cette soirée en hommage à Daniel maintenant car sinon, ça va surgir de n'importe où. Ou ce sera organisé n'importe comment et avec n'importe qui". Puis Laurent Bentata, le directeur de Mogador, m'a dit que le théâtre m'était grand ouvert. Alors j'y suis allée, accompagnée de mes deux beaux-fils, Abel et Rephaël Levi » raconte Sandrine.

"On ne veut pas de télé, pas de tralala"

Les bénéfices générés par la vente des tickets serviront à financer les actions de l'association. « On ne veut pas de télé, pas de tralala, mais que des artistes qui ont partagé des moments sincères avec Daniel. Ce sera une soirée de bienveillance, de solidarité et d'amour, à son image » explique son épouse, qui n'a convié « que des artistes qui ont toujours été proches de [son] mari » : Patrick Bruel, Julie Zenatti (« une fille d'une rare douceur »), Amir, Patrick Fiori, la troupe originale des "Dix Commandements", Gad Elmaleh et Pascal Obispo, « évidemment » : « Ils ont tous dit oui, c'était une évidence pour eux ». Artisan des chansons emblématiques des "Dix Commandements", Pascal Obispo interprétera sur scène "L'envie d'aimer". Sandrine n'a envisagé personne d'autre pour la chanter. « Avec Daniel, il est seul à avoir la légitimité pour l'interpréter, c'est lui qui l'a composée » explique-t-elle, en livrant une anecdote sur la création de cette chanson culte : « À l'époque, c'est la troupe des "Dix Commandements" qui devait la reprendre, mais Pascal n'était pas satisfait. Il a alors demandé à Daniel de la chanter et il s'est mis à pleurer. C'était dans la boîte ».