Crédits photo : DR. / David Black
C'est LE tube du moment. Impossible d'être passé à côté du nouveau single événement de Daft Punk, "Get Lucky", extrait de l'album "Random Access Memories". Numéro 1 des ventes de titres en France depuis trois semaines, la chanson funk, partagée avec Pharrell Williams, a également séduit le monde entier dont les États-Unis et le Royaume-Uni, où elle va passer allégrement la barre des 500.000 exemplaires écoulés depuis sa sortie. Un plébiscite énorme pour le duo français qui entretient le mystère depuis toujours en dissimulant son identité derrière des casques de moto.

Normalement très discret, Daft Punk a fait l'effort d'accorder des entretiens à plusieurs médias d'envergure dont Ouest-France, NRJ ou encore Paris-Match. Dans le nouveau numéro du magazine, dans les kiosques aujourd'hui, on peut noter que l'entrevue ne s'est pas tout à fait déroulée comme prévue. La journaliste de l'hebdomadaire a souhaité percer les secrets de « la machine de la communication » du tandem, qui a fait monter la pression autour de son retour en multipliant notamment les teasers de "Get Lucky". Une expression apparemment maladroite qui n'a pas plu à Thomas Bangalter. « Daft Punk n'est pas une machine ! » a-t-il lancé en réponse. « Je n'accepte pas que vous sous-entendiez que nous sommes une machine bien organisée ou que nous faisons de la musique pour vendre des disques. C'est vraiment un esprit français de penser ainsi... ».

Ecoutez "Get Lucky" de Daft Punk feat. Pharrell Williams :



Thomas Bangalter a donc visiblement été piqué au vif. « En sortant quatre albums en vingt ans, j'estime qu'on a fait preuve d'une intégrité artistique maximale. Nous n'avons pas surfé sur la vague. En France, il y a toujours un tel cynisme... Si on avait fait un disque électro, on nous aurait accusés d'opportunisme... » lance-t-il ensuite. Mais la journaliste a souhaité se défendre, assurant qu'elle faisait son métier : poser des questions. « Peut-être, mais vos questions sont biaisées » lui a répondu le Daft Punk. « On organise la sortie du disque à notre manière. Nous communiquons peu, ce qui a toujours été le cas, et, effectivement, quand on lâche quinze secondes de musique, on a l'impression d'être l'oncle du dîner de famille. Celui qui ne parle jamais mais, quand il se met à parler, tout le monde l'écoute ». Enfin, avant de poursuivre l'interview plus calmement, le musicien a souhaité mettre les choses au clair. « Nous ne sommes définitivement pas une machine, même si c'est ironique de dire cela en nous présentant comme deux robots... ».