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N'espérez plus, Daft Punk, c'est bel et bien terminé. Depuis l'annonce choc de la séparation du groupe début 2021, le public a eu à coeur de se replonger dans la courte mais d'ores et déjà légendaire discographie du duo électro. Pour preuve, "Random Access Memories" s'est vendu à plus de 55.000 exemplaires depuis le début de l'année 2023, soit l'un des plus gros succès d'un "ancien" album, et a même été numéro un des ventes en mai dernier suite à une réédition anniversaire. En parallèle, les deux membres continuent leur carrière. Si Guy-Manuel de Homem Christo apparaît aux crédits du dernier album de Travis Scott "Utopia", Thomas Bangalter a quant à lui sorti l'album "Mythologies", composition pour un ballet d'Angelin Preljocaj.

"Nous n'avons pas trop gâché tout ça"

L'occasion pour le musicien de se montrer à visage découvert et de multiplier les interviews. Il était ainsi l'invité de l'émission de Matt Everitt, "The First Time With...", sur BBC Radio 6 Music, et il est revenu sur les raisons de la séparation de Daft Punk. « La question que je me pose le plus, c'est pourquoi nous y avons mis fin plutôt que comment ça a pu durer aussi longtemps ? » indique Thomas Bangalter en anglais. Il compare d'ailleurs l'aventure Daft Punk à « une histoire ou une mini saga », voire même « une série télé qui a une place spéciale dans le coeur des gens et qui a duré pendant une, deux, trois, quatre, cinq, voire dix saisons ». Aujourd'hui, il a donc une vision réflexive sur le travail de Daft Punk : « Il y a un moment où ça finit et je pense que c'est intéressant d'avoir cette opportunité d'avoir le début, le milieu et la fin [de l'histoire]. J'étais soulagé et heureux de me dire "Ok, nous n'avons pas trop gâché tout ça" ».

Au cours de l'interview, Thomas Bangalter a également expliqué qu'il ne pensait pas que la carrière du duo casqué allait être aussi longue : « Tu as une idée quand tu as 25 ans, mais tu ne te dis pas : "Tu sais quoi ? Nous allons nous habiller comme des robots jusqu'à notre mort". Je me souviens avoir pensé que ce serait fun que des gars qui font les effets spéciaux à Hollywood fassent ces personnages robotiques, comme s'ils faisaient partie de la scène de la Cantina dans "Star Wars" ou quelque chose du genre... C'était une idée bizarre et ni moi ni Guy-Man n'avions imaginé que ça aurait pris de telles proportions ». Et pourtant, le public en aurait bien redemandé pour quelques années supplémentaires...