Crédits photo : capture d'écran Pure Charts
Malgré l'accueil mitigé dont il a bénéficié jusqu'à présent, le nouvel opus "Villa Rosa" de Da Silva continuera de vivre à travers le single "Le coureur de fond", choisi comme deuxième extrait pour succéder à "Villa Rosa", morceau éponyme qui annonçait la tonalité plus pop de l'album. En radio depuis quelques semaines, "Le coureur de fond" a fait l'objet d'un clip réalisé aux États-Unis sous la direction de Petecia Le Fawnhawk. Les images collent parfaitement au texte signé par Emmanuel, à travers lequel il décrit la rengaine qui s'installe au fil du temps, les histoires anciennes qui s'empilent et le poids du passé qui n'empêchent pas "Le coureur de fond" d'avancer aussi vite qu'il le souhaite. Mais finalement, le sportif vieillit comme tout le monde et se fait rattraper par le sentiment de nostalgie, à l'image de cet homme qui court depuis qu'il est tout petit dans les rues de Los Angeles, grandit dans le désert et revient se poser sur un banc à l'aurore de sa vie.

Découvrez le nouveau clip "Le coureur de fond" de Da Silva :



L'album "Villa Rosa" succède à "La distance", avec lequel Da Silva s'était efforcé de pointer du doigt la condition humaine alors que "La crise" frappait avec fracas. Plus personnel, intime même, "Villa Rosa" est aussi plus lumineux dans l'analyse des sentiments que le chanteur peint dans ses textes. Réalisé avec Frédéric Fortuny et Thibaut Barbillon, il est le résultat d'une approche « différente » de la musique. « Sans eux, je n'aurais jamais pensé à faire un album comme ça. Je ne me serais jamais lancé dans l'aventure d'un morceau néo-disco boiteux » comme "Gin Fizz" a confié Da Silva au Parisien. Plus enjoué mais toujours un peu dans la retenu, Da Silva étonne également avec "Le puits" et "Paris", au rythme enlevé.

L'artiste n'est pourtant pas connu pour savoir tenir sa langue dans sa poche. S'il se montre moins incisif dans "Villa Rosa", il n'hésite pas à dire tout ce qu'il pense sur son compte Facebook, quitte à froisser certains Français. Notamment ceux qui ont participé dimanche dernier à la Manif pour tous dans les rues de Paris. « Honte ! Horreur ! "Du bleu pour les garçons et du rose pour les filles". Non mais sans blague. Une serpillière pour maman et un marteau pour papa aussi ! » a-t-il posté le 2 février. Sera-t-il aussi direct sur la scène du Café de la Danse le 12 février, à l'occasion du seul concert parisien programmé cette année ?