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« Ce soir, je suis chez moi et je fais un peu ce que je veux. J'ai quartier libre ». Dès l'entame de son concert au Parc des Princes, DJ Snake affichait la couleur. Samedi, le producteur français, devenu en l'espace de quelques années et des tubes en pagaille l'une des stars mondiales de l'électro, a investi le célèbre stade du Paris Saint-Germain pour « marquer l'histoire » avec un show pyrotechnique organisé avec l'aval du président du club, Nasser Al-Khelaïfi, condition sine qua none pour la tenue d'un tel événement. L'auteur de "Disco Maghreb" est même le premier artiste en 12 ans à recevoir l'autorisation de donner un concert dans l'antre parisienne ! « Je veux être reconnu dans mon pays et le fait de remplir le Parc des Princes, dans cette période, est un honneur et un marqueur dans ma carrière. (...) Le but, c'est de se surpasser » assurait-il dans les colonnes du Parisien, avant ce concert de 2h30 où il a enchaîné les hits "Loco Contigo", "Taki Taki", "SG" ou "Let Me Love You" au milieu des flammes et de feux d'artifice, face à une foule en transe.

"On l'a fait ! On l'a fait !"

Pour être certain de ravir les 63.000 spectateurs amassés sur la pelouse, DJ Snake avait tout prévu. Au cours de la soirée, plusieurs invités de renom se sont succédé sous le ciel étoilé pour faire monter le taux d'adrénaline, à commencer par l'acteur Omar Sy, fan de l'OM un peu hué à son arrivée mais qui a vite inversé la tendance à coups de « Ici c'est Snake City » repris avec ferveur. L'artiste a ensuite surpris son monde en faisant monter le célèbre chanteur algérien Khaled. « Mon prochain guest, c'est que de l'amour. Et c'est la France qu'on représente. Peu importe la couleur, peu importe la religion, peu importe d'où vous venez. Et c'est ça notre France à nous. La France que j'aime et que je représente dans le monde. Ce soir, c'est sûrement la plus belle soirée de ma vie et on vit ça ensemble » a lancé DJ Snake, lui aussi d'origine algérienne, avant que les chansons "Abdelkader" et "Aïcha" ne résonnent dans les gradins.

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David Guetta, l'autre star de l'électro made in France, a ensuite rejoint les festivités, comme une transmission de flambeau : « On nous a souvent opposés mais on ne fait pas le même style de musique. Sans David, il n'y a pas de Snake ». C'est enfin Stromae, de retour au sommet avec l'album "Multitude", qui a fait le déplacement jusqu'à Paris pour prendre part au concert de DJ Snake avec son tube "Alors on danse" et "L'enfer", offert dans une version remixée pour cette grande liesse. Pour le platiniste de 36 ans, la soirée avait tout d'une consécration. « On l'a fait ! On l'a fait ! On l'a fait ! On m'a dit que ce ne serait pas possible. On m'a dit de faire deux-trois Bercy, qu'on sortait de pandémie… Je m'en bats les couilles, on l'a fait » a-t-il lancé, éreinté et heureux, à l'issue de ce show dantesque.