Crédits photo : Abaca
La crise économique va encore faire de nouvelles victimes. Hier après-midi, Le Cirque du Soleil a annoncé qu'il allait devoir supprimer jusqu'à 400 emplois, dont plus de la moitié à Montréal où se situe le siège social international de la compagnie. Guy Laliberté, fondateur et chef de la direction du groupe, a annoncé en personne la mauvaise nouvelle à ses salariés, avant que Renée-Claude Ménard, la porte-parole, ne fasse une déclaration aux médias sur les raisons de ce plan de licenciement.

Le mot d'ordre : rassurer. « Le Cirque du Soleil n'est pas en crise, il va même très bien. Nous avons connu une année record de vente de billets et nous avons un milliard de chiffre d'affaires » a-t-elle précisé avant d'annoncer que les employés concernés seront avertis d'ici la fin du mois de mars. Trois facteurs ont conduit à cette inévitable décision : la force du dollar canadien, le contexte économique mondial, ainsi que la sous-évaluation des coûts de production. « On doit revoir comment on va créer nos nouveaux spectacles, nos dépenses de production et le type de production qu'on va faire, à l'avenir » a confié la porte-parole, tout en annonçant que trois spectacles avaient récemment marché « moins bien que prévu » pour « différentes raisons », sans pour autant les nommer.

Il s'agit sans aucun doute de "Viva Elvis" à Las Vegas et "Z" à Tokyo, deux des cinq shows qui ont été annulés l'an dernier. Fondé en 1980, Le Cirque du Soleil produit actuellement 19 spectacles sur la planète, et emploie pas moins de 5.000 personnes, dont 1.300 artistes de 50 pays différents. Le groupe annonce que depuis 1984, plus de 100 millions de spectateurs ont vu un spectacle du Cirque du Soleil et que près de 15 millions de personnes verront un show en 2013, malgré la situation économique mondiale. D'ailleurs, la troupe s'arrêtera à Paris-Bercy du 4 au 7 avril prochains pour "Michael Jackson, The Immortal World Tour".