Crédits photo : couverture du magazine ELLE
Christine and the Queens est la révélation musicale de 2014. Révélée au grand public l'an dernier aux Victoires de la Musique, la chanteuse est la grande favorite de l'édition qui se déroulera ce soir au Zénith de Paris. Logique puisque son album "Chaleur humaine" a déjà séduit près de 200.000 curieux, grâce au succès de "Saint Claude". Clou de son ascension fulgurante, Christine and the Queens a eu les honneurs de faire la Une du magazine ELLE. Sous l'objectif de Jean-Baptiste Mondino, elle pose sur la pointe des pieds et les cheveux aux vent. Oui mais ce n'est pas cette photo qui devait être choisie à l'origine. « Cette très belle photo aurait pu faire la couverture du "Elle" qui sort ce vendredi, mais les annonceurs l'ont trouvée trop guerrière » a posté l'interprète de "Christine" sur son compte Facebook, en publiant le cliché refusé.

"Je ne voulais ni attaquer ni discréditer"

« La Christine que vous verrez en couverture sera donc un peu moins défiante merci pour vos messages, et espérons que les féminins s'ouvrent progressivement à d'autres visages, d'autres corps, d'autres attitudes ! » a-t-elle renchéri, poussant un petit coup de gueule au passage. Suite à cette annonce et aux nombreux commentaires reçus, Christine and the Queens a eu envie de mettre les choses au clair : « Il y a mille et mille façons d'être une femme. En partageant cette photo de Jean-Baptiste Mondino hier, qui fait partie d'un beau shooting que j'ai eu la chance de faire avec lui pour Elle, je ne voulais ni attaquer un magazine en particulier, ni discréditer la couverture qui a finalement été choisie - j'ai validé toutes les photos utilisées, et c'est ensuite à la rédaction de faire son choix ; rien de plus normal ».

"Je ne serai jamais une princesse"

« Mais je voulais vous dire : voilà une photo qui me ressemble, et que j'aime. Voilà une façon de me présenter qui me plaît. Ce n'est pas la plus lisse, c'est sans doute pour cela qu'elle m'intéresse.
De Half-Ladies à Saint Claude, je raconte l'histoire de corps maladroits, que je rêve héroïques ; j'attends la fin de la honte. J'arrive à un shooting, j'entre sur scène, je m'assois à la table d'une radio sans jamais oublier cette honte qui est souvent la mienne - je me suis souvent maquillée comme à la craie, j'ai tant voulu me redessiner - et Christine n'est rien d'autre que cette phrase de Bowie, cette lumière : "We can be us, just for one day" » a-t-elle continué, refusant qu'on puisse lui attribuer un caprice. « Dire que je fais ma diva pour un choix de couverture, ou un caprice de chanteuse qui a pris la grosse tête, c'est faire de moi la princesse que je ne serai justement jamais ». Fair play, le magazine lui a répondu en assurant que la Une choisie était « plus révélatrice de son punch ».