Crédits photo : DR France Télévisions
Propos recueillis par Julien Gonçalves.

Ta chanson "Tutti" a-t-elle écrite pour l'Eurovision ?
Non pas du tout, elle existait déjà sur mon premier album qui est terminé depuis juin. Elle n'a pas été écrite pour l'Eurovision mais quand on m'a proposé de participer, j'ai tout de suite pensé à cette chanson de par le texte, l'énergie positive et le contexte actuel qui nous empêche de faire tellement de choses. A la base, quand on l'a écrite, on voulait amener de la joie, danser et chanter, et je pense qu'on en a bien besoin en ce moment.

Comment es-tu arrivé sur "Eurovision France : c'est vous qui décidez" ?
Le directeur de casting de l'émission a appelé mon manager en lui expliquant qu'il y avait cette sélection pour l'Eurovision. On lui a fait écouter le titre et il était super emballé. Donc on a franchi les étapes naturellement, avec les castings, les auditions, et, au final, je me suis retrouvé parmi les 12 derniers. (Sourire)

L'Eurovision, ça représente quoi pour toi ?
L'Eurovision, je regarde dès que je peux. Ça m'intrigue et ça m'attire parce que j'aime bien écouter comment les autres pays abordent la musique, les différentes sonorités. J'ai loupé pas mal d'éditions à cause de concerts par exemple, mais j'adore regarder. C'est quand même le plus grand show mondial de chant ! C'est déjà incroyable pour moi de tenter d'y participer.

Ecoutez "Tutti" de Casanova :



Et quand on t'a proposé de participer à cette sélection nationale, tu n'as pas hésité ?
Je n'ai pas eu peur, j'ai rarement peur. Mais j'étais excité par le fait qu'on puisse essayer d'y aller. C'est quelque chose qui m'apporte de la joie. Au-delà de la visibilité que ça peut m'apporter, j'y vois aussi une façon de défendre les belles régions de France, et d'être, pourquoi pas, d'être le représentant de la France, authentique et sincère. Je suis un petit Bastiais de Corse. C'est ça la France aussi, et c'est cette France-là que j'ai envie de représenter. J'espère que le public sera touché par ce que je raconte et l'énergie de la chanson.

Tu chantes en corse dans la chanson. C'était important pour toi ?
Grave ! Il y a quelques chansons de mon album qui contiennent du corse et où on entend des sonorités corses dans les productions, mais celle-ci c'est celle où je chante le plus en corse. Ça me tenait à coeur. Et d'autant plus quand j'ai su que cette chanson pouvait représenter la France à l'Eurovision. C'est important car c'est mes racines, mes valeurs, c'est là d'où je viens. A travers ça, ça permet aussi de défendre les autres régions de France. Ça me ferait énormément plaisir de voir un Basque, un Alsacien, un Ch'ti ou un Breton chanter en corse !



Quels sont les atouts de ta chanson "Tutti", selon toi ?
C'est difficile de parler d'atouts car les goûts et les couleurs ne se discutent pas. J'essaie d'être toujours authentique, je fais tout avec le coeur. C'est ce que j'ai mis dans ma chanson. J'ai envie d'apporter de la joie, j'espère que les gens seront touchés par ce message comme moi je suis touché quand je la chante sur scène.

Quel regard portes-tu sur la concurrence ?
On est tous très différents, aucune chanson ne ressemble à une autre. Je ne me sens pas en compétition. Je suis un sportif donc je suis un compétiteur dans la vie de tous les jours, je n'aime pas perdre, mais dans la musique, c'est bizarre, je n'ai pas ce truc-là. Je vois des artistes en face de moi. Et ce n'est parce que ça ne marche pas là qu'il ne va rien se passer derrière. C'est une chance de se produire sur un plateau en cette période et aussi d'avoir de la visibilité sur sa chanson pour la suite. Bien sûr, je vais tout faire pour gagner, je vais tout donner. Mais il n'y a pas de rivalité entre nous, on s'amuse beaucoup en coulisses, on se régale.