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Quatre ans après le très bon "Human", qui n'a pourtant pas trouvé son public, Brandy revient avec "Two Eleven", son sixième album. Etonnant et à contre-courant de ce que l'on pouvait attendre de la chanteuse, il s'inscrit en marge des productions actuelles. Si l'artiste a pensé pendant un temps à tout arrêter, elle a finalement préféré prendre des risques, totalement assumés dans ses choix musicaux, ce qui lui vaut certes un respect infini de la part de ses admirateurs, mais qui pourrait en revanche sceller son destin aux yeux du grand public, comme en témoigne l'accueil de l'énergique (mais répétitif) single "Put It Down" feat. Chris Brown. Dévoilé cet été, le morceau est devenu son premier Top 5 en dix ans dans les classements R&B américains mais il n'est pas parvenu à fédérer le reste du public. Et pourtant, il reste la seule piste véritablement up-tempo de "Two Eleven", titre en hommage à la date de disparition de son idole Whitney Houston.

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Le reste du disque manque de rythme. Il est un défilé de mid-tempo langoureux, parmi lesquels "So Sick", "Hardly Breathing", "No Such Things As Too Late" ainsi que le lumineux "Wish Your Love Away" tirent leur épingle du jeu. Pour la première fois de sa carrière, Brandy a fait appel à une multitude de producteurs différents mais toujours urbains (Jim Jonsin, Rico Love, Sean Garrett...) pour "Two Eleven", et les artistes Mario Winans, Chris Brown et Frank Ocean ont même participé à l'écriture de ses chansons évoquant soit des histoires d'amour compliquées, l'envie d'un nouveau départ, ou des relations sexuelles torrides, notamment sur les explicites "Slower" et "Paint This House". Marqué par les années 90, la musique de "Two Eleven" n'est pas dépassée mais manque peut-être d'un soupçon d'originalité.