Crédits photo : ABACA
Le Professeur Jean-Philippe Denis, docteur en sciences de gestion, a fait un pari étonnant en proposant comme sujet de partiel des déclarations de Booba le mercredi 7 janvier. Les étudiants de la faculté des sciences de l'Université de Paris-sud, en examen, ont eu le choix de répondre à la question "Peut-on vivre sans organisation(s) ?" sous la forme d'une dissertation, ou de pratiquer le périlleux exercice du commentaire de texte à partir d'une interview de Booba réalisée le mois dernier pour BFM Business.

Un terrain sur lequel on n'attendait pas le rappeur

Lors de cet entretien du 9 décembre dernier, Booba avait répondu à quelques questions au sujet du trading à la demande d'Alex Bavasso, un étudiant qui partait favori du concours "Les talents du trading" organisé par Intégrale Bourse, et qui s'était fait remarquer pour avoir cité à plusieurs reprises de ses punchlines « comme un mantra qui l'aide dans son trading » (BFM).

Interrogé par BFM Business au sujet du trading, l'artiste avait notamment expliqué qu'« on ne donne pas la parole ni les rênes à la jeunesse » : « C'est très conservateur, les entreprises aiment bien garder les mêmes personnes aux mêmes postes ». Concernant les traders, il s'était montré incisif. « Je pense à de la magouille. Les traders qui jouent avec les monnaies, les taux, le cours de l'argent. Ils font ce qu'ils veulent, ils manipulent le virtuel » avait-il lâché.

« Sujet de partiel à la faculté des sciences de l'Université de Paris-sud #sujet2 #auxpenséessombres "une jeunesse qui s'ennuie est une jeunesse qui détruit" #jesuis92i" » a posté le rappeur des Hauts-de-Seine sur son compte Instagram, visiblement fier d'être aussi populaire sur les bancs de l'école.

Regardez la vidéo de l'entretien de Booba sur le site de BFM TV.

Sujet de partiel ce matin à la faculté des sciences de l'Université de Paris-sud #sujet2 #auxpenséessombres "une jeunesse qui s'ennuie est une jeunesse qui détruit" #jesuis92i

Une photo publiée par KOPP92i In üs we trust (@boobaofficial) le Janv. 1, 2015 à 12 :53 PST

Il était difficile d'imaginer que le rappeur, dont on a beaucoup parlé pour ses clashs violents avec La Fouine et Rohff, puisse un jour être cité dans un partiel ! Mais il n'est pas le premier artiste à voir ses mots repris pour un examen. On se souvient que les lycéens de la filière professionnelle ont buché sur le titre "Là-bas" de Jean-Jacques Goldman, pour l'épreuve de français du baccalauréat 2013.