Et de 6 ! Sixième clip pour le nouvel album de Booba, "Lunatic". Après avoir été défendu par "Caesar Palace", "Ma couleur", "Jour de paye", "Paradis" et "Abracadabra", cet opus est aujourd’hui mis en avant par le clip "Saddam Hauts de Seine". Ce morceau au titre évocateur et politique, n’a en réalité aucun véritable lien avec la guerre en Irak qui avait éclaté en 2003. En effet, le rappeur évoque ses origines ainsi que son influence dans le département, tout comme le titre de l’album "Lunatic" (2010) fait référence au groupe qu’il avait créé dans les années 90. En ce qui concerne le clip, il n’a pas nécessité un très grand travail : Booba est seul face à la caméra qui filme un plan fixe. Devant un fond noir incrusté et parsemé d’éclairs, le rappeur chante torse-nu les tourments de son âme avant d'être rejoint pas ses amis venus promouvoir les dernières pièces de sa ligne de vêtement Ünkut. Les fans de l’artiste se réjouiront tandis que les moins réceptifs n’y trouveront aucun intérêt.

Découvrez le nouveau clip de Booba, "Saddam Hauts de Seine" :


Numéro 1 au Top Albums dès sa parution, ce qui fut également le cas avec "Ouest Side" en 2006, "Lunatic" s'est écoulé à 30 000 exemplaires dès sa première semaine de commercialisation. Depuis, ce sont 100 000 fans qui ont été séduits par les mots de ce rappeur toujours aussi révolté contre notre société, lui permettant d'obtenir le très convoité disque de platine. "Lunatic", c’est aussi une collaboration avec le rappeur Akon sur le titre éponyme de l’album, et la volonté d'en faire un classique : « C'est comme lorsque tu dessines la nouvelle Ferrari, tu te prends la tête sur chaque courbe » déclarait le chanteur à ce sujet. Très bien accueilli, il a reçu de bonnes critiques de la part des médias spécialisés dans la musique rap, alors même que son prédécesseur "0.9" n’avait pas eu de bons échos dans la presse. En effet, Booba n’est pas un artiste très apprécié des médias. On l'explique par ses frasques plus ou moins violentes toutes aussi célèbres que sa musique. Citons comme exemple son intervention au Stade de France lors du concert "Urban Peace 2" en 2008 : après avoir été sifflé dès son entrée sur scène, il jette violemment une bouteille sur le public avant de lui cracher dessus. Gageons que ce type d’évènement ne se reproduise pas au Palais Omnisports de Paris-Bercy où Booba chantera le 1er octobre prochain.