Crédits photo : Abaca
Attendu depuis de nombreuses semaines, le documentaire "Life Is but a Dream" qui se focalise sur l'ascension professionnelle et la vie personnelle de Beyoncé, qu'elle a écrit, réalisé et produit, a enfin été diffusé sur HBO. Célèbre pour ses programmes de qualité et souvent avant-gardistes ("Sex and the City", "Les Sopranos", "Oz"...), la chaîne câblée américaine avait remporté la bataille pour offrir le film d'1h20 au public, mais il semble que la presse n'ait pas été vraiment emballée par le projet. Si, évidemment, les critiques observent de bons moments dans cette fresque vidéo, tous évoquent l'égocentrisme de la star et la superficialité du reportage.

Car il est évident que lorsqu'on découvre des images d'archives de Beyoncé quand elle était enfant ou adolescente accompagnée de sa sœur Solange et de Kelly Rowland, ou quand la popstar partage un karaoké avec son mari JAY-Z (qui ne prend d'ailleurs jamais la parole) sur "Yellow" de Coldplay ou se confie sur la douleur qu'a été sa fausse-couche, le documentaire excelle dans ce qu'il promettait d'être : brut, authentique et révélateur. Et là-dessus, la presse est unanime. Mais dans l'ensemble, "LIfe is but a Dream" n'a pas convaincu. Le Hollywood Reporter est sans conteste l'un des médias les plus virulents sur le programme qu'il qualifie de « répétitif et lisse ». « N'attendez pas de la profondeur de ce journal intime en vidéo (...) qui n'est rien d'autre qu'un portrait d'une relation entre une superstar et son ordinateur » prévient le journaliste d'emblée, qui estime que la chanteuse n'« offre principalement que de la platitude maquillée en réflexions philosophiques ».

"Une vidéo promo glossy", "90 minutes ennuyeuses"...

Pour finir, la critique avoue que tout ceci n'est qu'« une vidéo promotionnelle glossy » qui prend le relai de sa performance au Super Bowl 2013 avant la sortie de son cinquième album annoncé au printemps et de sa tournée "The Mrs Carter Show" très attendue. Un avis partagé par l'ensemble des papiers. Variety décrit le documentaire comme « 90 minutes ennuyeuses » et « un projet vaniteux qui mettra votre tolérance envers l'égo obsessionnel du show business à rude épreuve », là où le Washington Post déplore le manque de ligne narrative, et que The Atlantic Wire estime que « la vraie vie de Beyoncé est un concentré cauchemardesque d’égocentrisme ». Enterainement Weekly regrette de son côté que chaque image soit totalement contrôlée, et que l'on ne voit jamais Beyoncé au naturel, qui apparait toujours superbe et bien coiffée, même quand elle se confesse dans son lit au beau milieu de la nuit.

Un avis partagé également par le New York Times qui trouve ce "Life Is but a Dream" « artificiel » et se voit même comparé au "Truth or Dare" de Madonna dévoilé en 1991. « Sauf que celui-ci n’est ni audacieux ni complètement honnête » renchérit le journaliste. Au milieu de ce flot de critiques acerbes, tous soulignent néanmoins l'incroyable parcours de la diva R&B et n'hésitent pas à admettre que Beyoncé dirige bel et bien le monde, en référence à son tube "Run the World (Girls)", extrait de son précédent album "4". People conclut d'ailleurs son papier assez élogieux par un franc : « Longue vie à Queen B ! ». Les fans seront d'accord.

Re-découvrez la bande annonce de "Life Is But a Dream" :