Une scène sobre et épurée, avec en fond de scène des stores, servant à planter le décor d’un des nombreux voyages du chanteur. Certainement un petit clin d’œil à la pochette de l’album O’Gringo, sorti en 1980, représentant un Lavilliers hilare dans sa chambre d’hôtel miteuse, une valise à ses pieds, et un flingue à l’intérieur. D’autant plus que cet album est fortement présent dans la set list du concert, avec la chanson éponyme en début de concert, "Stand The Ghetto" et "La Salsa", pour le plus grand plaisir de Thierry Fanfant, le bassiste de longues années de Lavilliers.

Un savant mélange de chansons du chanteur engagé a résonné à l’Olympia, samedi soir, entre anciens et nouveaux titres, remis brillamment à jour grâce à d’agréables arrangements ("Traffic" version rock, des versions acoustiques)… Notre guide anarchiste n’a pas manqué à son rôle de nous faire voyager de pays en pays (Brésil, Cuba…) grâce aux nombreuses et chaudes sonorités de ses compagnons de route, et grâce aux anecdotes et commentaires qui agrémentaient les chansons.





Avec des textes révélant avec brio la noirceur de notre société, il n’a pas été difficile pour le stéphanois de faire comprendre à l’assemblée son mécontentement vis-à-vis d’une certaine classe politique, notamment Marine le Pen et Brice Hortefeux. Il n’a pas laissé dans les loges son rôle de militant ! Bernard Lavilliers nous a encore démontré samedi soir qu’il était bien plus qu’un grand chanteur. Un poète.



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Crédit photos : Pierre Hennequin.