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Barbara Pravi est actuellement en tournée pour défendre les chansons de son premier album "On n'enferme pas les oiseaux". Elle sillonne ces derniers jours la Belgique et les Pays-Bas, où elle jouit d'une très belle popularité depuis que son titre "Voilà" a crevé l'écran à l'Eurovision 2021, terminant deuxième du concours. Sauf que samedi dernier, la chanteuse a annoncé une terrible nouvelle à son public sur son compte Instagram. En effet, sa grand-mère est décédée des suites de la maladie d'Alzheimer, dont elle était atteinte depuis plusieurs années. Elle lui rend d'ailleurs hommage tous les soirs en concert en interprétant "La Ritournelle", qui évoque ce lourd sujet qui la touche tout particulièrement.



« Je l'ai enregistrée il y a deux ans cette chanson, je ne l'ai pas chantée depuis. (...) Je ne suis pas proche de ma grand-mère car c'est impossible de l'être avec quelqu'un qui est malade à ce point-là, mais je suis proche d'elle par le simple fait d'être sa petite fille, d'avoir du sang à elle qui coule dans mes veines » expliquait l'interprète de "Prière pour soi" en interview sur Pure Charts, avant de raconter l'histoire de sa grand-mère : « C'était une femme médecin. Elle est juive, pied noir d'Algérie, elle est arrivée en France, elle s'est battue. Il fallait être première de la classe pour arriver en France et faire ces études de médecine. C'était vraiment une guerrière. (...) C'était une femme très complexe. Je sais qu'il y a beaucoup de choses d'elle que j'ai en moi ».

"Je suis heureuse que tu sois partie"

Sur son compte Instagram, brisée par la disparition de sa grand-mère, Barbara Pravi a publié deux photos d'elles deux, pleines de tendresse, prises il y a cinq ans. « Je crois que c'est la dernière fois que j'ai pu te parler un peu "normalement". Je venais de sortir mon tout premier disque, tu avais beaucoup pleuré, tu avais pris ma tête et collé mon front contre le tien en disant "merci, merci, merci". Tu avais attrapé mes joues en les pinçant tres fort comme font les juifs d'Algérie ou du Maroc » a écrit la chanteuse, le coeur lourd, avant de s'adresser à elle directement : « Depuis j'ai fait plein de choses Mamie, plein de choses que je n'ai jamais pu te raconter parce que tu ne comprenais déjà plus. Mais c'est pas grave. Les yeux de Deda (son grand-père, ndlr) étaient là pour tout voir, et c'était comme si c'était les tiens. Les bras de Deda étaient là pour me serrer, et c'est comme si c'était les tiens ».

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Revendiquant sa liberté, qui lui vient d'elle, Barbara Pravi a poursuivi son hommage bouleversant, entre colère et résilience : « Que Dieu me garde de ta maladie. Quelle merde l'Alzheimer. Je suis heureuse que tu sois partie, tu es évidemment mieux là où tu es, Clémence m'a dit que tu souriais. Je suis sûre que tu as toute ta tête de nouveau. Et quelle tête, docteure ». Elle lui a ensuite promis d'interpréter chaque soir sa chanson "La Ritournelle" pour se connecter avec elle. D'ailleurs, lors de son concert de la veille, Barbara Pravi a ressenti sa présence sur scène : « Je t'ai chanté à Nijmegen avec toute la salle hier, tu étais là je t'ai sentie ». L'interprète de "Saute" lui a ensuite adressé un dernier adieu : « Merci d'avoir trouvé mon grand-père en perdant ta chaussure dans un bal de promo. Cendrillon style. Fallait le faire. Merci pour mon père, mes tantes, mes oncles, mes cousins et mes cousines. Merci pour ma famille toute entière. Longue vie là-haut ». Nous adressons nos condoléances à Barbara Pravi et ses proches.