Crédits photo : Abaca
Anggun n'a pas dit son dernier mot. En effet, la chanteuse veut donner un nouveau souffle aux ventes de son album "Toujours un ailleurs", qui a séduit 35.000 fans depuis sa sortie en novembre dernier. Après "A nos enfants" et "Nos vies parallèles" en duo avec Florent Pagny, Anggun mise sur "Face au vent" avant trois concerts au Café de la Danse de Paris en décembre prochain. Invitée de l'émission "Un dimanche avec" sur RFM, animée par Karine Ferri, l'interprète de "La neige au Sahara" est revenue sur le besoin des artistes à s'engager, à leurs risques et périls.

"S'engager, ce n'est pas vraiment notre rôle"

« Si on peut oui. Mais, en même temps, ce n'est pas vraiment notre rôle. Je trouve un peu dommage.. Moi je suis un peu nostalgique des émissions en France où les chanteuses chantent. Là maintenant, non, il y a de moins en moins d'émissions où on peut exercer notre métier mais il y a d'autres sortes d'émissions où on nous demande notre avis sur l'actualité » a-t-elle confié sur les ondes de RFM, prudente sur la question. « Je trouve qu'on n'est pas à notre place. C'est la porte ouverte vers toutes sortes d'attaques » a déclaré Anggun, engagée auprès de l'ONU « depuis près de 10 ans » et « marraine de plusieurs associations ». Mais ses prises de position lui ont parfois valu de nombreuses critiques, voire pire.

Regardez Anggun évoquer son engagement :



« Je me suis engagée sur la peine de mort il y un an. C'était pour le président pour qu'il puisse donner la grâce présidentielle à Serge Atlaoui (un Français condamné à mort à Jakarta pour trafic de drogue, ndlr). J'avais écrit une lettre ouverte, ce qui m'a valu d'être la personne la plus détestée en Indonésie » a révélé Anggun, encore inquiète, qui a été personnellement prise pour cible. « J'ai été menacée. Il y avait quand même des choses violentes à mon égard. A un moment donné, j'ai même regretté de l'avoir fait. Mais en même temps ce sont des choses qui me gênent énormément, ça me heurte que mon pays passe pour un pays qui tue » a renchéri la chanteuse.

Des convictions qui l'empêchent de mener sa vie comme elle le souhaiterait : « Je ne peux pas encore retourner vivre en Indonésie car je ne crois qu'on peut vivre dans un pays qui pratique encore la peine de mort. A un moment donné, je voulais vivre aux Etats-Unis, et ça non plus je ne l'ai pas fait ».