Crédits photo : Abaca
Il a fait danser des millions d'amoureux du pasodoble dans les bals musettes aux quatre coins de la France. André Verchuren est décédé ce mercredi soir, à l'âge de 92 ans. L'accordéoniste a été victime d'un arrêt cardiaque dans une pizzeria de sa ville Chantilly dans l'Oise. « Nous devions passer une soirée en famille au Napoli quand il a fait un malaise. Le Samu est venu, les secours ont tenté de le réanimer pendant trois quarts d'heure » a d'ailleurs raconté l'un des fils du musicien selon Le Parisien. Mais les efforts des secours n'ont malheureusement pas suffi. Avec plus de 80 ans de carrière, l'artiste s'est finalement éteint, laissant derrière lui quelques succès.

Pour André Verchuren, la musique est une véritable passion. Dès 6 ans, le jeune musicien se donne en spectacle et obtient son premier cachet en 1926. Et malgré une vie semée d’embûches, dues notamment à la Seconde Guerre Mondiale et son rôle de Résistant, la musique a toujours pris le dessus. Dès la fin de la guerre, il devient très populaire grâce à des titres phares comme "Le chouchou de mon cœur", "La St-Hubert" ou son plus gros tube "Les fiancés d'Auvergne" en 1961.

Tout au long de sa carrière, l'accordéoniste s'est produit devant près de quarante millions de téléspectateurs, pour un total de 10.000 galas, et près de cinquante millions de disques vendus ! Tant de performances saluées en 2006, où il est nommé commandeur de l'ordre national du Mérite en France.

Souvenez-vous "Les fiancés d'Auvergne" d'André Verchuren :



Cette prestation en direct est une des dernières de l'artiste. A l'âge de 91 ans, André Verchuren décide de mettre entre parenthèses sa carrière scénique, après plusieurs décennies de bon et loyaux services. « C'est vrai que ma vie peut se résumer à quelques chiffres impressionnants : sept millions de kilomètres parcourus en voiture, un million en avion, plus de cinquante millions de disques vendus. Et surtout j'ai fait danser dix-sept millions de couples à travers le monde » expliquait d'ailleurs le musicien au Parisien en 1992. Des chiffres qui feraient rougir plus d'un artiste, et qui inscrivent l'accordéoniste dans la mémoire.