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Amel Bent se sent plus "Vivante" que jamais. Porté par le succès de ses singles "Jusqu'au bout" avec Imen Es ou "Le chant des colombes", son nouvel album est entré numéro un des ventes en France cette semaine. Une première dans la carrière de l'artiste, et une belle preuve du lien qui l'unit encore au public après l'échec commercial de ses derniers disques "Instinct" (2014) et "Demain" (2019). Invitée dans l'émission "On refait la télé" ce week-end sur RTL, Amel Bent a rappelé à quel point la notion de succès était fragile, et en particulier dans une industrie musicale où rien n'est acquis. « J'ai [parfois] vacillé. Au départ, quand j'ai signé émotionnellement et philosophiquement avec cette vie d'artiste, je savais qu'il allait y avoir des bas terribles. Limite, tant que ce n'était pas arrivé, je ne vivais même pas bien le succès. Evidemment, ça a été le cas pour les plus grands artistes au monde, on sait que ça va nous arriver. Si on ne le pense pas (...) c'est qu'on manque terriblement d'humilité » estime la chanteuse, en proie à de fréquentes remises en question : « C'est l'histoire de ma vie le doute qui ronge. J'ai choisi le métier le plus incertain de la Terre ».

"Pourquoi on a besoin d'aller les lire ?"

Si elle a vu de nombreuses portes se fermer devant elle, Amel Bent se définit comme « une guerrière » ayant toujours cru en sa bonne étoile. Mais la vie sous le feu des projecteurs n'est pas de tout repos pour celle qui a, dès le début de sa carrière et encore aujourd'hui, été la cible de violentes critiques sur son poids ou de commentaires négatifs sur son rôle de coach dans "The Voice". Au point qu'elle en est toujours affectée. « J'ai carrément effacé Twitter depuis la saison 9 de "The Voice", la saison avec Lara Fabian (...) parce que ce n'est pas normal. Ce qu'on peut lire, ce n'est pas normal. Ce n'est pas sain » juge Amel Bent, qui peine à comprendre le déferlement de haine sur les réseaux sociaux et encore moins pourquoi elle ne peut pas s'empêcher d'y prêter attention : « C'est moi qui ai un problème de vouloir avoir envie de lire ça. Pourquoi on a besoin de dire et écrire ces choses-là c'est une chose, mais pourquoi on a besoin d'aller les lire ? Je ne peux pas lire ça, je n'ai pas envie de m'encombrer. En plus je suis une anxieuse, donc même si j'ai l'impression que ça ne m'a pas touchée, en vérité, ça me remonte à des moments incongrus. Je suis en train de donner à manger à mes filles et je repense à une phrase... Je n'ai pas envie que ça vienne m'abîmer. Je n'ai même pas envie de perdre une seconde pour des atrocités ».

" J'ai effacé l'application twitter depuis #TheVoice" Amel Bent dans @OnRefaitLaTele sur @RTLFrance pic.twitter.com/fQDC7FQAN1

— Eric Dussart (@E_Dussart) October 9, 2021

"Des fois, ils ont raison. C'est ça qui fait ch***"

Toutefois, Amel Bent le reconnait : il y a des critiques qui sont constructives et qui peuvent apporter de précieux conseils pour s'améliorer en tant que personne et artiste. Sauf qu'elle n'a pas forcément envie de les lire non plus. « Il n'y a pas que des haters. Il y a des gens qui ont des avis qu'ils argumentent. Des fois, ils ont raison. C'est ça qui fait ch*** ! Ils disent des vérités mais t'as pas envie ! Je suis obligée d'écouter les vérités de ma mère, de ma soeur, de mon mari, de mes filles et en plus il faut que j'aille me taper l'avis d'un milliard d'inconnus qui vont me dire que ci, que ça ? Même s'ils ont raison, je n'ai pas envie ! » avoue-t-elle avec franchise. C'est la raison pour laquelle son compte Twitter, suivi par 2,9 millions d'abonnés, est géré par son entourage : « C'est mon management qui a les codes mais moi je n'y vais pas (...) Je leur balance les infos importantes et les prochains rendez-vous mais je n'ai pas envie de lire les discussions, les commentaires, les m*rdes. Ça me soule ». Le message est passé !